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Ce
qui se dit au sujet des difficultés financières des
clubs de football, et plus précisément l’écho
donné à certaines pratiques de dirigeants, acteurs
ou intermédiaires, est inquiétant. Si les faits évoqués
se confirmaient, ils relèveraient de la fraude grave et organisée,
voire du blanchiment. Or, dans le monde du football comme dans d’autres
secteurs de l’économie, la grande fraude nuit considérablement
aux opérateurs : elle fausse la concurrence ! Il faut protéger
ceux qui se conforment aux règles face aux moyens utilisés
par des concurrents déloyaux. Pour assurer l’avenir
des clubs, il faut dès lors commencer par assainir les règles
du jeu.
Aussi ai-je chargé le comité anti-fraude du ministère
des Finances de lancer une enquête ciblée sur les flux
financiers dans le football professionnel.
Fort de ma pratique du
droit des entreprises en difficulté,
je travaille également à des propositions susceptibles
de faciliter la réorganisation des clubs de football.
Lorsqu’ont été votées les lois sur la
faillite et le concordat de 1997, il avait été décidé de
procéder à leur évaluation après cinq
ans, pour les améliorer à l’expérience
de la pratique. C’est chose faite pour la faillite, avec la
loi «de réparation» du 4 septembre 2002. Cette
année, ce sera le tour du concordat. Les formules de redressement
qui existent déjà doivent être complétées.
Je songe notamment à des mécanismes qui permettraient
aux clubs en difficulté de garder leur licence en cas de reprise,
sans que le repreneur ne soit obligé de reprendre tout le
passif, comme c’est actuellement le cas.
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Pour
promouvoir le sport belge, je pense qu’il faut aussi simplifier
le régime fiscal de nos sportifs professionnels. Leurs revenus
s’accommodent mal de l’annualité et de la progressivité de
l’impôt, puisque leur carrière est forcément
limitée dans le temps et que ces revenus peuvent fortement
fluctuer d’une année à l’autre en fonction
des heurs et malheurs de leurs performances sportives. Certains
aménagements existent déjà pour les footballeurs
professionnels et pour les basketteurs, mais rien n’existe
pour les autres sportifs professionnels. Les sportifs étrangers
qui se produisent en Belgique sont par ailleurs favorisés
par rapport aux nôtres. C’est une discrimination d’autant
plus inacceptable qu’elle favorise la délocalisation
de nos champions, comme il en a été question pour
Kim Clijsters.
Mon but, en un mot : rendre le sport aux sportifs et le dégager des magouilles
qui, apparemment, y interfèrent.
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