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Ayant
été déchargé de mes fonctions de secrétaire
d'Etat du fait de la démission du Gouvernement fédéral
à la suite des dernières élections et de la
constitution d'un nouvel exécutif, j'ai repris le 1er septembre
mes activités professionnelles d'avocat, que j'avais dû
suspendre il y a quelque trois ans lors de ma nomination. Du moins
à temps partiel, car j'entends bien continuer à participer
à la vie politique comme député bruxellois
et sénateur de Communauté.
A la haute assemblée, j'ai
ainsi présenté le 1er août le rapport des travaux
de la commission de la Justice sur le projet de loi relative
aux violations graves du droit international humanitaire.
En transposant les conventions tendant à prévenir
l'impunité des auteurs de violations graves du droit international
humanitaire, le législateur belge s'était, à
juste titre, montré très généreux à
l'égard de leurs victimes. Cette générosité
de notre pays, étendue encore par interprétation par
la Cour de cassation, s'est malheureusement retournée contre
lui. L'utilisation abusive de notre législation a mis en
péril à la fois la poursuite efficace de ces violations
et nos relations internationales.
D'où ce nouveau projet de loi, qui a été approuvé
par les Chambres et publié
au Moniteur belge du 7 août 2003, dans le but d'assurer
une réglementation mieux équilibrée, rédigée
dans le souci de maintenir les principes fondamentaux qui ont sous-tendu
les lois de 1993 et 1999 mais aussi de manière à empêcher
son instrumentalisation à des fins politiques partisanes.
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Il s'agit donc d'abord de poursuivre efficacement
les efforts développés au cours de la législature
précédente pour lutter contre cette impunité,
tant sur le plan interne belge que sur le plan international.
Dans l'exposé introductif qu'il a présenté
en commission de la Justice, le ministre des Affaires étrangères
a d'ailleurs promis que ces efforts seraient poursuivis et que
la Belgique continuera notamment à oeuvrer dans le sens
de la ratification des statuts de la Cour pénale internationale.
Mais il s'agit aussi, précisément
pour assurer une action efficace contre l'impunité, de
faire obstacle aux abus constatés, en subordonnant la compétence
des tribunaux belges à des critères de rattachement
avec notre pays et en adaptant notre procédure pénale.
Le régime proposé va néanmoins toujours au-delà
de nos obligations internationales et demeure plus favorable pour
les victimes de violations du droit humanitaire que ceux en vigueur
à l'étranger.
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parlementaires sur le site de la Chambre
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