Le 28 janvier 2004
        Made in Brussels ! Business in Brussels !
 

Un double label pour promouvoir l’économie bruxelloise ! C’est la proposition qui a été débattue à la Commission des affaires économiques au Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale.

L’idée est sympathique et tout le monde a à l’esprit des labels qui sont des guides d’achat : un label rouge pour un poulet nous protège des pauvres petites volailles anémiques qui font légion !

Pourtant, les avis des organisations syndicales et de l’union des entreprises de Bruxelles sont négatifs. Dans ce débat, se retrouve le jeu des rapports de force qui orientent l’issue de tout débat ! Jusqu’à présent, le label n’existe pas : il ne peut donc être un moteur pour des entreprises qui n’ont pas à Bruxelles, un réflexe régional. Historiquement, les entreprises bruxelloises s’identifient à la Belgique.

Les entreprises bruxelloises de qualité, de renommée nationale ou internationale se sont forgées une image sur leur propre marque ! A la limite, elles n’ont plus besoin d’un label. Elles ont le leur et ne veulent pas le mettre en danger en l’associant à un autre label « bruxellois » sur lequel elles ont moins de prise. Les entreprises de l’Union des classes moyennes y sont favorables : pour elles, l’avantage d’un investissement public dans l’image de leurs produits associée à des produits prestigieux est évident…, sauf si ces manufacturiers illustres refusent de s'y associer. Le label aurait alors un effet pervers de repoussoir !

Le rôle des pouvoirs publics est manifeste : tout le monde serait peut-être d’accord pour créer un label à condition que les moyens financiers consacrés ne soient pas à charge des entreprises, que le montant des moyens soit suffisamment conséquent pour organiser le contrôle de qualité et pour promouvoir à grande échelle l’image d’une production ou d’un service bruxellois !

Bien des écueils donc pour ce label ! Pourtant, en voyant l’interview de l’acteur américain souhaitant investir dans l’audio-visuel à Bruxelles, j’avais la nette impression que le passage à Bruxelles de Don Johnson tenait plus du hasard que de la renommée de notre infrastructure bruxelloise : ses points de chute ont été Londres et Paris ! C’est de justesse qu’il a été récupéré par Daniel Ducarme et son label de ministre-président de la Région bruxelloise !












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