|
Un
double label pour promouvoir l’économie bruxelloise
! C’est la proposition qui a été débattue
à la Commission des affaires économiques au Conseil
de la Région de Bruxelles-Capitale.
L’idée est sympathique et tout le monde a à
l’esprit des labels qui sont des guides d’achat :
un label rouge pour un poulet nous protège des pauvres
petites volailles anémiques qui font légion !
Pourtant, les avis des organisations syndicales et de l’union
des entreprises de Bruxelles sont négatifs. Dans ce débat,
se retrouve le jeu des rapports de force qui orientent l’issue
de tout débat ! Jusqu’à présent, le
label n’existe pas : il ne peut donc être un moteur
pour des entreprises qui n’ont pas à Bruxelles, un
réflexe régional. Historiquement, les entreprises
bruxelloises s’identifient à la Belgique.
Les entreprises bruxelloises de qualité, de renommée
nationale ou internationale se sont forgées une image sur
leur propre marque ! A la limite, elles n’ont plus besoin
d’un label. Elles ont le leur et ne veulent pas le mettre
en danger en l’associant à un autre label «
bruxellois » sur lequel elles ont moins de prise. Les entreprises
de l’Union des classes moyennes y sont favorables : pour
elles, l’avantage d’un investissement public dans
l’image de leurs produits associée à des produits
prestigieux est évident…, sauf si ces manufacturiers
illustres refusent de s'y associer. Le label aurait alors un effet
pervers de repoussoir !
|
|
Le rôle des pouvoirs
publics est manifeste : tout le monde serait peut-être d’accord
pour créer un label à condition que les moyens financiers
consacrés ne soient pas à charge des entreprises,
que le montant des moyens soit suffisamment conséquent
pour organiser le contrôle de qualité et pour promouvoir
à grande échelle l’image d’une production
ou d’un service bruxellois !
Bien des écueils donc pour ce label ! Pourtant, en voyant
l’interview de l’acteur américain souhaitant
investir dans l’audio-visuel à Bruxelles, j’avais
la nette impression que le passage à Bruxelles de Don Johnson
tenait plus du hasard que de la renommée de notre infrastructure
bruxelloise : ses points de chute ont été Londres
et Paris ! C’est de justesse qu’il a été
récupéré par Daniel Ducarme et son label
de ministre-président de la Région bruxelloise !
Autres
points d'actualité
Imprimer ce
document
|
|