Le 08 mars 2004
        DHL : l’enjeu de son développement en Belgique
 

Le projet d’extension de DHL en Belgique a fait grand bruit : bruit des avions survolant le ciel serein de la Belgique.

Interdire les nuisances sonores nocturnes constitue une revendication légitime, le sommeil étant une nécessité absolue de l’organisme humain. Faut-il pour autant interdire purement et simplement les vols de nuit dans notre aéroport national. Cela pourrait s’envisager, de commun accord avec la Commission européenne.

Actuellement sur les 31 grands aéroports européens, 13 ont établi des couvre-feu, généralement entre 23 et 6 heures du matin, les autres se limitant à des restrictions de niveau de bruit et de nombre de vols de nuit. A cet égard, l’aéroport de Zaventem, bénéficie de conditions plus qu’avantageuses, pour ne pas dire laxistes.

Par ailleurs, mesure-t-on les risques liés à la délocalisation de DHL dans un autre pays ?

La commission des affaires économiques du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale a pris connaissance des résultats d’une étude de KPMG sur l’importance stratégique du secteur du transport express pour les entreprises belges.

Participant aux travaux de cette commission, je vous en livre les éléments-clef :

  • La valueur ajoutée générée par l’activité du secteur du transport express s’élève à plus de 700.000.000 € dont 289.000.000 € reviennent à l’état sous formes d’impôts et cotisations sociales etc...;
  • 15.000 personnes travaillent dans les entreprises du secteur dont 6.600 chez DHL;
  • Le nombre d’emplois dépendants du secteur dans les autres entreprises en aval de l’activité de transport express s’élève à 45.000;
  • La disparition du secteur belge du transport express entraînerait la délocalisation de 10% des entreprises clientes : équipements informatiques, distributeurs et producteurs de pièces détachées, de produits pharmaceutiques, services;
  • Le projet de développement de DHL prévoit 15.300 emplois directs chez DHL et 36.300 indirects à l’horizon 2012.

Le rapport de KPMG conclut que l'obstacle au développement de DHL est politique.

Un pays doit avoir les moyens de sa politique : dans un pays où le taux d’emploi est largement inférieur à la moyenne européenne et où le taux d’emploi du secteur public est supérieur à la moyenne européenne, c’est une priorité de mettre notre énergie au service de l’emploi. Il faut donc trouver le point d’équilibre entre le maintien d’un avantage concurrentiel pour DHL et l’amélioration de la qualité de vie pour le maximum de riverains : la réduction sensible du niveau sonore des avions, une plage horaire même minime d’arrêt des vols de nuit, la concentration des vols rendant possible les mesures d’isolation des maisons et pourquoi pas la délocalisation du fret aérien … en Belgique !







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