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Quelle
place dans le monde pour l’espace économique européen
? Déjà, au sommet européen de Lisbonne en
2000, les états membres avaient défini leur objectif
: faire de l’Europe le lieu le plus compétitif de
l’économie de la connaissance en 2010 et leur stratégie
: l’augmentation des investissements en recherche et développement
(objectif de 3 % du PIB).
Le 11 mars dernier, à l’occasion du troisième
« European Business Summit », une étude
menée par le consultant AD Little a permis d’évaluer
la place de la Belgique dans la course à l’innovation
à travers l’opinion de ses chefs d’entreprise.
Karamba ! Si les managers belges investissent dans le secteur
R&D, ce n’est pas en Belgique, ni même dans l’espace
européen.
Les raisons invoquées sont les mêmes que celles qui
freinent la croissance de l’emploi : lourdeur de la fiscalité,
complexités administratives des diverses autorisations
(permis d’environnement, permis de bâtir, sécurité
des produits et autres), sévérité des charges
régionales (taxes environnementales et énergétiques)
et manque de continuité dans la politique d’encadrement,
relative inaccessibilité du capital à risques.
C’est du belge ! La ministre Fientje Moerman,
ministre belge de l’Economie, de l’Energie, du Commerce
extérieur et de la Politique scientifique, a répondu
aux attentes des entreprises par une série de mesures :
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Sl’extension
de la dispense de 50 % du précompte professionnel des
chercheurs aux différents champs de la recherche. C’est-à-dire
non seulement aux universités et hautes écoles,
mais aussi aux institutions scientifiques et aux entreprises
travaillant dans des collaborations privé–public
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une approche structurée,
sous forme de triptyque qui commencera ses travaux début
mai 2004, pour atteindre l’objectif 3 %. Cette approche
prévoit la création d’une plate-forme stratégique
Clean Technologies, d’une plate-forme stratégique
Biotechnologies industrielles, d’un groupe de
recherche, composé de personnalités du monde de
la recherche désignées par le fédéral,
les régions et les communautés et chargé
de présenter un plan d’action global pour atteindre
l’objectif 3 %.
Ce n’est peut-être pas suffisant mais en tout cas,
dans un pays historiquement marqué par une paralysie de toutes
formes d’aides aux entreprises, cela témoigne de l’opiniâtreté
libérale de créer les conditions d’un dynamisme
urgent.
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