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En
1998, la Région bruxelloise a été créative
: pour agrandir le parc de logements sociaux de qualité,
elle a mis en place un système de financement public pour
la location de bâtiments privés appartenant à
des propriétaires n’ayant pas les moyens, la compétence
ou le temps de mettre leur bien en location.
Comment cela fonctionne-t-il ? Le propriétaire
du bien s’adresse à une Ais, signe avec elle un contrat
de gestion. L’Ais garantit l’entretien du bien et
un loyer régulier, exempt de soucis de vide locatif, de
recouvrement, de retard de paiement. En échange, le propriétaire
confie son bien pendant une période de trois ans.
Le montant maximum du loyer garantit par l’Ais pour un appartement
d’une chambre en bon état est de 315,08 € par
mois. Dans l’évaluation du loyer garanti, le confort
du logement telle que la superficie, le type de chauffage, n’est
pas pris en compte.
Etant donné la modestie du loyer garanti et le peu d’attention
accordé aux critères du marché, on réalise
rapidement que les propriétaires qui s’adressent
aux Ais ne sont pas légion. D’ailleurs, la démarche
est inverse : ce sont les Ais qui cherchent les logements vides
et leurs propriétaires pour leur en proposer la gestion.
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Des chiffres
? En 2003, les 17 Ais de la région de Bruxelles-Capitale
ont eu 200 logements en gestion ! Depuis la mise en application
de la loi, il y a 1000 contrats de gestion. Il y 42.000 logements
sociaux dans la région et 25.000 personnes en attente. Le
nouveau code de logement qui entrera en vigueur en juillet 2004
ne permettra plus l’inoccupation d’un logement et pourra
en imposer la gestion forcée. Il est à souhaiter que
les Ais verront alors leur cheptel augmenter : la dispersion géographique
de ce type de logements social évite la « gettoïsation
» due à la construction massive de tours sociales.
Pour utile qu’elle soit, cette mesure n’est évidemment
pas suffisante : c’est pourquoi nous défendons l’idée
du « chèque logement », qui permettrait de pallier
l’insuffisance du nombre de logements sociaux en permettant
aux locataires qui n’ont pas les moyens suffisants pour payer
un loyer normal de louer sur le marché ordinaire en recevant
une subvention comblant la différence entre le loyer et leurs
possibilités financières.
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