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Nous
en rendons-nous compte ? Notre pays est parmi les plus favorisés
du monde. Il figure au top 5 des 38 pays européens, derrière
le Luxembourg, la Suisse », l’Islande et la Norvège,
pour ce qui concerne le pouvoir d’achat relatif de la population.
C’est-à-dire ce que sa population peut s’offrir,
compte tenu de ses revenus disponibles et des prix en vigueur
ici. Et, si l’on tient compte de critères humains
plutôt que du seul niveau de richesse, tels que l’espérance
de vie, le taux d’alphabétisation ou la scolarisation,
non gagnons encore une placer. Dans le classement du Rapport mondial
sur le développement humain en 2002, publié l’année
dernière par les Nations Unies, nous sommes quatrième
sur les 173 pays pris en considération, et deuxième
au sein de l’Union Européenne, n’étant
devancés que par la Norvège, la Suède et
le Canada.
Ceci ne veut pas dire que tout soit parfait,
ou que n’ayons pas à nous endormir sur nos lauriers.
La garantie de la bonne santé de notre population demande
par exemple une attention soutenue.
Ainsi lisais-je dans Le Monde de ce week-end
que l’obésité, épidémie des
temps modernes, ne cesse de progresser. Si la population américaine
reste la plus touchée par ce phénomène (l’obésité
concerne 30 % des Américains), les chiffres européens
montrent une progression inquiétante de cette maladie.
En France, l’obésité touche près de
12% de la population, contre 8,2 % en 1997 et 6% en 1990. Le nombre
de victimes de l’épidémie a donc doublé
en treize ans ! Les chiffres doivent être analogues pour
la Belgique.
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Si l’on
n’y prend garde, écrivait Le Monde, en citant un rapport
publié à la fin du mois avril par le Sénat
français, l’obésité sera à la
source d’un désastre sanitaire et d’une implosion
financière de l’assurance maladie. Aux Etats-Unis,
elle est déjà la deuxième cause de mortalité,
dont elle représente 16,6 %, juste derrière le tabac
avec 18,1%.
A la base de ce phénomène inquiétant, qui
frappe surtout les milieux défavorisés, une alimentation
déséquilibrée et une activité physique.insuffisante.
La politique, c’est avant tout la vie de tous les jours de
chacun de nous. Il nous appartient dès lors de combattre
l’épidémie, en insistant sur l’importance
d’une alimentation saine et d’exercices réguliers,
et de donner l’exemple. Personnellement j’y veille,
en marchant une heure au moins tous les jours et en écartant
autant que possible de ma cuisine toutes graisses inutiles : moins
de viandes rouges, de beurre, de fromages, plus de poisson, de légumes,
de fruits, ce n’est pas compliqué. Nous avons là,
chacun de nous, une responsabilité collective. Assumons là
ensemble.
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