Le 17 mai 2004
        Luttons ensemble contre l’obésité, menace pour l’assurance maladie dans les pays riches
 

Nous en rendons-nous compte ? Notre pays est parmi les plus favorisés du monde. Il figure au top 5 des 38 pays européens, derrière le Luxembourg, la Suisse », l’Islande et la Norvège, pour ce qui concerne le pouvoir d’achat relatif de la population. C’est-à-dire ce que sa population peut s’offrir, compte tenu de ses revenus disponibles et des prix en vigueur ici. Et, si l’on tient compte de critères humains plutôt que du seul niveau de richesse, tels que l’espérance de vie, le taux d’alphabétisation ou la scolarisation, non gagnons encore une placer. Dans le classement du Rapport mondial sur le développement humain en 2002, publié l’année dernière par les Nations Unies, nous sommes quatrième sur les 173 pays pris en considération, et deuxième au sein de l’Union Européenne, n’étant devancés que par la Norvège, la Suède et le Canada.

Ceci ne veut pas dire que tout soit parfait, ou que n’ayons pas à nous endormir sur nos lauriers. La garantie de la bonne santé de notre population demande par exemple une attention soutenue.

Ainsi lisais-je dans Le Monde de ce week-end que l’obésité, épidémie des temps modernes, ne cesse de progresser. Si la population américaine reste la plus touchée par ce phénomène (l’obésité concerne 30 % des Américains), les chiffres européens montrent une progression inquiétante de cette maladie. En France, l’obésité touche près de 12% de la population, contre 8,2 % en 1997 et 6% en 1990. Le nombre de victimes de l’épidémie a donc doublé en treize ans ! Les chiffres doivent être analogues pour la Belgique.


 


 


 

 

Si l’on n’y prend garde, écrivait Le Monde, en citant un rapport publié à la fin du mois avril par le Sénat français, l’obésité sera à la source d’un désastre sanitaire et d’une implosion financière de l’assurance maladie. Aux Etats-Unis, elle est déjà la deuxième cause de mortalité, dont elle représente 16,6 %, juste derrière le tabac avec 18,1%.

A la base de ce phénomène inquiétant, qui frappe surtout les milieux défavorisés, une alimentation déséquilibrée et une activité physique.insuffisante.

La politique, c’est avant tout la vie de tous les jours de chacun de nous. Il nous appartient dès lors de combattre l’épidémie, en insistant sur l’importance d’une alimentation saine et d’exercices réguliers, et de donner l’exemple. Personnellement j’y veille, en marchant une heure au moins tous les jours et en écartant autant que possible de ma cuisine toutes graisses inutiles : moins de viandes rouges, de beurre, de fromages, plus de poisson, de légumes, de fruits, ce n’est pas compliqué. Nous avons là, chacun de nous, une responsabilité collective. Assumons là ensemble.