Le 24 décembre 2004
        Les biscuits Dandoy : 175 ans de délice
 

Salué dans la Bible, célébré par les philosophes de la Grèce antique et par les grands écrivains classiques, le biscuit reste synonyme de douceur, de raffinement, de luxe.

En 1829, la Belgique est encore sous le règne hollandais, mais déjà, un boulanger ucclois - Jean-Baptiste Dandoy - s’installe au cœur de Bruxelles pour y fabriquer des biscuits traditionnels belges et bruxellois.

Cinq générations plus tard, les spéculoos au parfum de cannelle se vendent toujours au numéro 31 de la rue au Beurre dans cette maison du XVIIème siècle.

Les descendants de Jean-Baptiste ont gardé les rênes, les traditions mais aussi les recettes d’origine, tout en y ajoutant quelques-unes : les palmiers, biscuits au thé Earl Grey ou autres sablés…

A propos, connaissez-vous la signification du « pain à la grecque » ? Il ne s’agit aucunement d’une référence à la Grèce, mais d’une mauvaise traduction du « brood van de gracht », ce « pain du fossé », tout desséché, que les pauvres récupéraient pour en faire des desserts.

Vers 1940, le quartier de la Grand Place comptait 9 fabricants de spéculoos et de pain d’épice. Dandoy est le seul survivant.  Jusqu’en 1960, les biscuits étaient fabriqués artisanalement sur place  dans l’arrière  boutique. La maison traditionnelle étant devenue un peu exiguë, de nouveaux ateliers ont été installés rue Antoine Dansaert et de nouveaux magasins se sont ouverts. L’un rue Charles Buls et l’autre, pour retrouver les racines ancestrales, à Uccle place Saint-Job. Un quatrième est prévu dans le quartier du Sablon, rue de Rollebeek. 




 


 


 

 

Si autrefois Dandoy livrait les homes et CPAS bruxellois, aujourd’hui ce sont des habitués qui achètent leur délice au magasin. La maison mère compte une clientèle faite de nombreux Bruxellois inconditionnels et fidèles. La succursale rue Charles Buls, elle, accueille une multitude de touristes qui viennent découvrir le goût inimitable de ses biscuits au nom imprononçable. Car Dandoy est également un exportateur du bon goût bruxellois, le gros de la production étant destiné au marché français.

Si l’entreprise s’est agrandie (la société emploie 33 personnes aujourd’hui), l’artisanat s’est maintenu. Dandoy est aujourd’hui le dernier à cuire des biscottes de manière artisanale.

La biscuiterie Dandoy - qui réussit toujours à réaliser les biscuits dont nous rêvons : des biscuits croquants et craquants - est devenue au fil des ans le symbole de la biscuiterie belge de luxe. C’est une institution bruxelloise, nationale et internationale.

Sur cette note pleine de douceur, je vous souhaite de très joyeuses fêtes et une année 2005 pleine de petits moments de bonheur pour vous et ceux qui vous sont chers.