Salué
dans la Bible, célébré par les philosophes
de la Grèce antique et par les grands écrivains
classiques, le biscuit reste synonyme de douceur, de raffinement,
de luxe.
En 1829, la Belgique est encore sous le
règne hollandais, mais déjà, un boulanger
ucclois - Jean-Baptiste Dandoy - s’installe au cœur
de Bruxelles pour y fabriquer des biscuits traditionnels belges
et bruxellois.
Cinq générations plus tard,
les spéculoos au parfum de cannelle se vendent toujours
au numéro 31 de la rue au Beurre dans cette maison du XVIIème
siècle.
Les descendants de Jean-Baptiste ont gardé
les rênes, les traditions mais aussi les recettes d’origine,
tout en y ajoutant quelques-unes : les palmiers, biscuits au thé
Earl Grey ou autres sablés…
A propos, connaissez-vous la signification
du « pain à la grecque » ? Il ne s’agit
aucunement d’une référence à la Grèce,
mais d’une mauvaise traduction du « brood van de gracht
», ce « pain du fossé », tout desséché,
que les pauvres récupéraient pour en faire des desserts.
Vers 1940, le quartier de la Grand Place
comptait 9 fabricants de spéculoos et de pain d’épice.
Dandoy est le seul survivant. Jusqu’en 1960, les biscuits
étaient fabriqués artisanalement sur place dans
l’arrière boutique. La maison traditionnelle
étant devenue un peu exiguë, de nouveaux ateliers
ont été installés rue Antoine Dansaert et
de nouveaux magasins se sont ouverts. L’un rue Charles Buls
et l’autre, pour retrouver les racines ancestrales, à
Uccle place Saint-Job. Un quatrième est prévu dans
le quartier du Sablon, rue de Rollebeek.