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Voilà comment en quelques
mots résumer l’importance de cet outil qu’est
le micro-crédit.
Le micro-crédit est une initiative
d’organisations non gouvernementales ou de banques pour
rendre le crédit accessible aux populations insolvables.
De petites sommes d’argent sont prêtées, soit
à des personnes seules soit à de petits groupes,
à courte échéance et à faible taux
d’intérêt, ce dernier étant d’ailleurs
bien souvent un problème secondaire par rapport à
celui de l’accès au crédit, considéré
comme but fondamental.
Il fallu attendre les années quatre-vingt
et en particulier le succès de la célèbre
« Grameen
Bank » fondée par le professeur Mohamad Yunus
au Bengladesh pour que le secteur de la micro-finance, soit reconnu
comme générateur de revenus et créateur d’emplois.
Le micro-crédit permet bien souvent l’achat de semences,
de petits magasins ou de machines à coudre qui permettent
aux plus pauvres de réduire considérablement leur
dépendance et de renforcer leur statut économique,
social, culturel et politique. Bref il s’agit d’une
arme de choix pour réduire le cercle vicieux de la pauvreté.
C’est pourquoi, l’Assemblée Générale
des Nations Unies a proclamé l’année 2005
« Année Internationale du micro-crédit »
afin de marquer l’importance de cet instrument. L’objectif
avoué étant de réduire de moitié les
populations qui vivent sous le seuil de pauvreté d’ici
2015 (Objectifs de Développement pour le Millénaire).
L’ONU veut ainsi donner un élan aux programmes de
micro-crédit à travers le monde, le défi
consistant à trouver un juste équilibre entre une
rentabilité financière satisfaisante et le maintien
de la mission sociale de l’organisation.
Ces crédits sont préférentiellement
accordés à des femmes car, grâce à
ce revenu de complément, elles assurent le bien-être
de leur ménage et de leurs enfants.
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L’ONU s’est donc logiquement adressé aux Princesses
Mathilde de Belgique et Maxima des Pays-Bas pour combiner à
la fois le potentiel médiatique d’un événement
annuel et l’engagement profond et global des nations pour
créer des secteurs financiers intégrants. L’ONU
souhaite faire comprendre l’importance du micro-crédit
et de la micro-finance pour l’élimination de la pauvreté.
Il faut assurer le partage des pratiques efficaces et renforcer
les avancées du secteur financier propres à promouvoir
les services financiers viables favorables aux pauvres de tous les
pays. L’ONU appelle à l’établissement
de partenariats entre les Etats Membres, les Agences des Nations-Unies,
la société civile, les secteurs privés et publics.
La Belgique, et en particulier le ministre MR de la Coopération
au développement, Armand De Decker, n’est pas restée
insensible à cet appel. En effet, les 3 et 4 mars a été
organisé au Palais d’Egmont une plate-forme qui a rassemblé
les différents acteurs belges disposant d’une expertise
en micro-finance qui se sont interrogés sur la portée
de la micro-finance pour les populations marginalisées.
La micro-finance mérite toute l’attention des différents
acteurs économiques car elle est l’un des instruments
les plus efficaces de lutte contre la pauvreté, mais elle
n’est pas la panacée universelle car tout homme n’est
pas fait pour être un micro-entrepreneur.
Points
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