Le 04 avril 2005
        Petits crédits, grands effets…
 

Voilà comment en quelques mots résumer l’importance de cet outil qu’est le micro-crédit.

Le micro-crédit est une initiative d’organisations non gouvernementales ou de banques pour rendre le crédit accessible aux populations insolvables. De petites sommes d’argent sont prêtées, soit à des personnes seules soit à de petits groupes, à courte échéance et à faible taux d’intérêt, ce dernier étant d’ailleurs bien souvent un problème secondaire par rapport à celui de l’accès au crédit, considéré comme but fondamental.

Il fallu attendre les années quatre-vingt et en particulier le succès de la célèbre « Grameen Bank » fondée par le professeur Mohamad Yunus au Bengladesh pour que le secteur de la micro-finance, soit reconnu comme générateur de revenus et créateur d’emplois. Le micro-crédit permet bien souvent l’achat de semences, de petits magasins ou de machines à coudre qui permettent aux plus pauvres de réduire considérablement leur dépendance et de renforcer leur statut économique, social, culturel et politique. Bref il s’agit d’une arme de choix pour réduire le cercle vicieux de la pauvreté.

C’est pourquoi, l’Assemblée Générale des Nations Unies a proclamé l’année 2005 « Année Internationale du micro-crédit » afin de marquer l’importance de cet instrument. L’objectif avoué étant de réduire de moitié les populations qui vivent sous le seuil de pauvreté d’ici 2015 (Objectifs de Développement pour le Millénaire). L’ONU veut ainsi donner un élan aux programmes de micro-crédit à travers le monde, le défi consistant à trouver un juste équilibre entre une rentabilité financière satisfaisante et le maintien de la mission sociale de l’organisation.

Ces crédits sont préférentiellement accordés à des femmes car, grâce à ce revenu de complément, elles assurent le bien-être de leur ménage et de leurs enfants.




















 


 


 

 

L’ONU s’est donc logiquement adressé aux Princesses Mathilde de Belgique et Maxima des Pays-Bas pour combiner à la fois le potentiel médiatique d’un événement annuel et l’engagement profond et global des nations pour créer des secteurs financiers intégrants. L’ONU souhaite faire comprendre l’importance du micro-crédit et de la micro-finance pour l’élimination de la pauvreté. Il faut assurer le partage des pratiques efficaces et renforcer les avancées du secteur financier propres à promouvoir les services financiers viables favorables aux pauvres de tous les pays. L’ONU appelle à l’établissement de partenariats entre les Etats Membres, les Agences des Nations-Unies, la société civile, les secteurs privés et publics.

La Belgique, et en particulier le ministre MR de la Coopération au développement, Armand De Decker, n’est pas restée insensible à cet appel. En effet, les 3 et 4 mars a été organisé au Palais d’Egmont une plate-forme qui a rassemblé les différents acteurs belges disposant d’une expertise en micro-finance qui se sont interrogés sur la portée de la micro-finance pour les populations marginalisées.

La micro-finance mérite toute l’attention des différents acteurs économiques car elle est l’un des instruments les plus efficaces de lutte contre la pauvreté, mais elle n’est pas la panacée universelle car tout homme n’est pas fait pour être un micro-entrepreneur.










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