Comme je vous l’avais annoncé dans mon point d’actualité sur les 175 ans de la Belgique, je me propose de développer épisodiquement quelques accents du programme des festivités. Bruxelles ayant choisi de mettre en avant ce patrimoine inestimable qu’est l’Art Nouveau, il m’a paru intéressant de vous le présenter.

Au tournant du siècle naît l’Art Nouveau, d’une part de la réaction contre l’historicisme dans l’art, l’architecture, le mobilier et d’autre part contre la banalité des formes issues de la machine. Il se distingue par un style puissant et original dans le langage architectural et des arts décoratifs. L’émergence d’une bourgeoisie industrielle avide de modernité et d’avant-garde lui permet de se développer grâce à la poussée de l’urbanisation et la création de nouveaux quartiers.

La maison est considérée comme une œuvre d’art à part entière, proposant une synthèse de tous les arts et bannissant la distinction entre arts majeurs et arts mineurs. La façade de l’habitation est conçue dans sa globalité. L’accent est mis sur la libération des plans, l’articulation des travées, l’asymétrie des ouvertures et le jeu dynamique des baies. Toutes les formes d‘art sont essentielles et participent à l’ornementation et ce, jusqu’aux plus petits détails.

L’artisan d’art et l’artiste décorateur sont valorisés par le maître de l’ouvrage qui veille à intégrer et à mettre en valeur, en étroite symbiose, leur savoir-faire, leur ingéniosité technique et leur imagination créatrice.

La Belgique est l'un des premiers pays à participer au mouvement de l'Art Nouveau. Bruxelles a été marquée par les oeuvres de Victor Horta, de Paul Hankar, de Paul Cauchie et de biens d’autres. Si malheureusement de nombreux édifices de cette époque ont été détruits, il existe encore à Bruxelles quelque cinq cents bâtiments liés à l’Art Nouveau, qu’il s’agisse d’hôtels de maître, de lieux culturels, de cafés ou de restaurants.