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La séance de la série
Le MR en débat consacrée samedi dernier
à l’emploi, dont j’animais les travaux, a donné
lieu à des échanges de vues particulièrement
intéressants entre participants s’exprimant tantôt
comme experts, tantôt sur la base de leur expérience
professionnelle (avec une intervention remarquée de M.
Jean-Claude Daoust, spécialiste de l’intérim
et président de la FEB), tantôt comme demandeur d’emploi,
ou encore comme responsables politiques (avec la participation
de mes collègues députés Alain Courtois,
Nathalie Gilson, Serge de Patoul, Yves de Jonghe, Jacqueline Rousseaux).
« L’emploi ne se décrète
pas. Il persiste à se dérober devant les solutions
immédiates mais dirigistes qui ne prêtent égard
à ses véritables fondements économiques.
L’on comprend cependant, dans un environnement international
morose, la frustration de ceux qui voudraient négliger
ce prescrit et faire miroiter la pertinence de voies alternatives
: réinvestir dans la création d’emplois massivement
subventionnés, miser sur l’interventionnisme au lieu
de croire en la liberté de choix, ne plus oser les réformes
de long terme qui ne collent pas au temps électoral. Nous
refusons ces expressions de renoncement. Par conviction. Notre
ambition est au contraire d’affirmer le bien-fondé
des politiques structurelles et volontaristes misant sur le développement
durable de la société et sur la capacité
des entreprises à créer de l’emploi »
: ces considérations de Charles Michel, porte-parole du
MR, et de Guy Haaze, président national de la CGSLB, extraites
d’une carte blanche récente publiée dans Le
Soir, ont en quelque sorte servi de propos introductifs.
Pour guider le débat les participants
avaient reçu un dossier
composé, au-delà d’une documentation sur quelques
chiffres-clefs, d’une fiche consacrée à chaque
thème de réflexion, avec des propositions concrètes
:
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Quelques chiffres-clefs
-
Des incitants
pour créer de l’emploi
-
Le goût
d’entreprendre : créateur d’emploi
-
Des emplois
pour les jeunes
-
Des seniors
actifs
-
Pour une bonne
adéquation des temps de vie professionnelle et de vie
privée
-
Pour un meilleur
suivi des demandeurs d’emploi
-
Les aides à
l’emploi
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Des réflexions
échangées on retiendra surtout que les participants
ne souhaitent pas le maintien des multiples « mesurettes »
(Activa, ACS, APE, PTP, Rosetta, etc..) qui se sont accumulées
au fil des années à grand coût mais avec peu
d’efficacité (avec une exception pour les titres-services
qui rencontrent apparemment un franc succès). On observera
que l’assemblée s’est montrée particulièrement
à la discrimination existant dans différents incitants,
tantôt réservés aux jeunes, tantôt aux
seniors : les dispositions prises devraient s’adresser à
tous les demandeurs d’emploi.
Il est vrai que dans ce domaine particulièrement, les rythmes
différents qui sont ceux de l’action gouvernementale
et de l’efficacité de fond – l’urgence
d’un côté, la durée de l’autre,
ne sont pas le gage d’un succès durable. On sait que
les responsables politiques sont tenus par un calendrier qui leur
impose des résultats, au risque de se faire renvoyer dans
l’opposition. Atteindre l’efficacité, au contraire,
requiert d’autres contraintes, et un horizon temporel différent.
C’est donc essentiellement dans les réductions d’impôt
et de charges, la formation, la stimulation de la recherche et de
la formation qu’il faut investir.
Pour ce qui concerne la Région de Bruxelles-Capitale, les
demandeurs d’emploi présents ont tous déploré
l’action inefficace et inefficiente de l’ORBEm, dont
l’organisation paraît au rebours de ce que commande
son objectif et dont l’esprit est loin de la « positive
attitude » qui serait nécessaire pour stimuler ceux
qui veulent travailler.
Le suivi des demandeurs d’emploi a aussi fait l’objet
de préoccupations : si le pointage ne se justifie plus, il
est néfaste de ne pas suivre de près ces demandeurs.
Pourquoi, se sont interrogés plusieurs participants, ne pas
leur offrir un emploi dans des travaux d’utilité collective
?
Points
d'actualité antérieurs
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