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Le « Plan Marshall »
pour la Wallonie est évidemment au cœur de l’actualité
en cette période de rentrée politique. Quelques
observations à ce sujet :
1) Sur le plan symbolique, le discours
est capital : quel basculement culturel ! Il y a quelques jours,
La Libre écrivait que « la vente d’Arcelor
annonce la mort des tabous wallons ». Que dire d’autre
ici quand on entend le langage de Van Cau, qui serait taxé
de « néo-libéralisme » s’il n’émanait
pas d’un socialiste ?
Bien sûr, ce nouveau discours est
le fruit d’une longue évolution, commencée
avec le congrès Rénover et Agir il y a un quart
de siècle. Mais la longue marche vers la réconciliation
des socialistes et du profit et la réhabilitation de l’économie
de marché entreprise par Spitaels en 1980 débouche
ici sur une rupture significative avec les attitudes passées.
2) Qu’en est-il sur le fond ? Là,
je suis plus sceptique. Les réserves émises par
Serge Kubla, chef de file de l’opposition libérale
au Parlement wallon, sont sérieuses. L’argent sera-t-il
bien déposé sur la table ? Quand, comment ? Sinon,
le plan ne sera pas crédible.
3) Pour qu’il réussisse,
commentait le ministre de l’Economie wallonne Jean-Claude
Marcourt hier, « il faut que le monde
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de
l’entreprise, tant les patrons que les travailleurs, croie
que les choses doivent bouger. Aujourd’hui, nous répondons
aux attentes du monde de l’entreprise, notamment en matière
de fiscalité, d’allègement des contraintes administratives
ou encore de création de pôles de compétitivité.
A eux de jouer maintenant ».
Oui, mais, comment ne pas craindre le double discours ? Alors qu’il
se fait l’apôtre de l’entreprise, Elio Di Rupo
prône de nouveaux impôts : nouvelle imposition du capital
pour financer la sécurité sociale, taxe sur les robots…
Où est la cohérence ? Et comment la population peut
elle accepter le « cadeau » de 75 € à chaque
ménage en compensation de l’augmentation du coût
de l’énergie, alors que ce cadeau lui est fait avec
le produit de la hausse des accises prélevé dans sa
poche…
4) Enfin, quel est l’ « agenda caché »
? Si Di Rupo, se faisant « blairiste », révolutionne
le P.S., n’est-ce pas dans le but de se faire accepter plus
facilement par la Flandre comme Premier ministre ? Où ferait-il
vraiment de son parti le pôle de réforme que le MR
n’a pas réussi à mettre sur pied jusqu’ici
?
Points
d'actualité antérieurs
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