Le 1er septembre 2005
       Les actions prioritaires pour l’avenir wallon
 

Le « Plan Marshall » pour la Wallonie est évidemment au cœur de l’actualité en cette période de rentrée politique. Quelques observations à ce sujet :

1) Sur le plan symbolique, le discours est capital : quel basculement culturel ! Il y a quelques jours, La Libre écrivait que « la vente d’Arcelor annonce la mort des tabous wallons ». Que dire d’autre ici quand on entend le langage de Van Cau, qui serait taxé de « néo-libéralisme » s’il n’émanait pas d’un socialiste ?

Bien sûr, ce nouveau discours est le fruit d’une longue évolution, commencée avec le congrès Rénover et Agir il y a un quart de siècle. Mais la longue marche vers la réconciliation des socialistes et du profit et la réhabilitation de l’économie de marché entreprise par Spitaels en 1980 débouche ici sur une rupture significative avec les attitudes passées.

2) Qu’en est-il sur le fond ? Là, je suis plus sceptique. Les réserves émises par Serge Kubla, chef de file de l’opposition libérale au Parlement wallon, sont sérieuses. L’argent sera-t-il bien déposé sur la table ? Quand, comment ? Sinon, le plan ne sera pas crédible.

3) Pour qu’il réussisse, commentait le ministre de l’Economie wallonne Jean-Claude Marcourt hier, « il faut que le monde































 


 


 

 

de l’entreprise, tant les patrons que les travailleurs, croie que les choses doivent bouger. Aujourd’hui, nous répondons aux attentes du monde de l’entreprise, notamment en matière de fiscalité, d’allègement des contraintes administratives ou encore de création de pôles de compétitivité. A eux de jouer maintenant ».

Oui, mais, comment ne pas craindre le double discours ? Alors qu’il se fait l’apôtre de l’entreprise, Elio Di Rupo prône de nouveaux impôts : nouvelle imposition du capital pour financer la sécurité sociale, taxe sur les robots… Où est la cohérence ? Et comment la population peut elle accepter le « cadeau » de 75 € à chaque ménage en compensation de l’augmentation du coût de l’énergie, alors que ce cadeau lui est fait avec le produit de la hausse des accises prélevé dans sa poche…

4) Enfin, quel est l’ « agenda caché » ? Si Di Rupo, se faisant « blairiste », révolutionne le P.S., n’est-ce pas dans le but de se faire accepter plus facilement par la Flandre comme Premier ministre ? Où ferait-il vraiment de son parti le pôle de réforme que le MR n’a pas réussi à mettre sur pied jusqu’ici ?

 







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