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Depuis de très longs
mois les trois gouvernements régionaux du pays ont conduit
des négociations apparemment très ardues pour aboutir
à un accord sur l’introduction d’une vignette
automobile couvrant la circulation sur les voies autoroutières.
La semaine dernière on apprenait
d’abord que le ministre-président de la Région
Flamande avait fait part de ses réticences, sinon de son
opposition, à pareille vignette, et ce à l’occasion
d’une visite à M. Balkenede, premier ministre des
Pays-Bas, qui se sont depuis longtemps montrés hostiles
à la mesure envisagée.
Puis, le lendemain, on apprenait qu’à
l’occasion de conversations « informelles »
avec des fonctionnaires de la Commission européenne, plusieurs
aspects du montage envisagé paraissaient discriminatoires
à l’égard des ressortissants des autres pays-membres
de l’Union ou suscitaient des difficultés pratiques
diverses.
Les observateurs n’ont pas manqué
de faire remarquer que nos responsables auraient pu prendre conscience
plus tôt des difficultés rencontrées au niveau
européen.
On se demande aussi comment, apparemment
indépendamment de celles-ci, M. Leterme a pu se désister
des engagements pris avec les deux autres gouvernements.
J’ai demandé ce matin à
interpeller M. Guy Vanhengel, ministre du Gouvernement de la Région
de Bruxelles-Capitale en charge du Budget, sur les causes, circonstances
et effets de cette pantalonnade.
Elle tend aussi à l’interroger
sur la remise en cause de la fiscalité régionale
sur les véhicules automobiles qui ne manquera pas d’en
découler.
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Elle paraît
d’autant plus justifiée que l’asbl Federauto,
la confédération belge du commerce et de la réparation
automobiles et des secteurs connexes, dont l’importance n’est
ignorée de personne puisqu’elle rassemble 16.000 entreprises
réalisant un chiffre d’affaires annuel de 22 milliards
€ et occupant plus de 100.000 personnes – la plupart
des PME moteurs de notre économie, vient de publier un «
Memorandum aux partis politiques » qui comporte non seulement
un volet fédéral, mais aussi un volet régional
concernant l’économie, le transport et la mobilité,
et la fiscalité.
Pour ce qui concerne la fiscalité régionale, le « Memorandum »
évoque une concertation en matière de taxes énergétiques,
d’impôts régionaux et d’impôts communaux
qui ont fortement augmenté ces dernières années,
réclame la suppression de diverses taxes peu favorables à
la modernisation et à la compétitivé des entreprises
et de l’emploi, et postule la réintroduction de la
déductibilité des taxes environnementales
Pour ce qui concerne plus spécifiquement la circulation
automobile, le secteur demande des accords sans équivoque
entre les divers niveaux politiques, Etat fédéral
et Régions, en matière de fiscalité, surtout
en ce qui concerne la taxe de circulation et la taxe de mise en
circulation, parallèlement avec une politique cohérente
de la mobilité.
L’expérience de la vignette est évidemment
peu encourageante de ce point de vue.
Je tiens évidemment à connaître la position
du ministre face à ce Memorandum.
Points
d'actualité antérieurs
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