Le 13 septembre 2007
        Vacances à Berchtesgaden
 

En cette période de rentrée, propice, en l’absence de nouveau gouvernement, à une réflexion sur quelques faits de vacances, je voudrais revenir sur celles, manquées (?) de Bart De Wever, le président du N-VA allié en cartel au CD&V, qui avait déploré qu’il raterait son séjour annuel à Berchtesgaden, là où Hitler trônait dans le « nid d’aigle » qui lui avait été offert à l’occasion de son cinquantième anniversaire !

L’épouse de ce leader nationaliste flamand, que l’on a vu par après figurer sur une photo aux côtés de Le Pen, a cherché à se justifier en expliquant candidement que parents et enfants passaient chaque année quelques semaines en été à se promener dans les Alpes bavaroises, en marchant et en chantant, « comme la famille Trapp ».

J’adore la marche et la montagne, et j’y ai moi-même passé près de trois semaines cette année, dans le Beaufortain, cette superbe région pastorale et verdoyante au nord-Est d’Albertville, sous le Cormet de Roselend, que l’on appelle le




 

« Tyrol français » ! Je n’ai donc aucune réserve à l’idée que Mme De Wever, son mari et ses enfants se promèneraient en altitude, même en chantant. Mais que penser de cette analogie avec la famille Trapp ?

A-t-elle oublié que, si je me souviens biens des deux films que je vis à l’époque de mon enfance, les Trapp étaient une famille de la noblesse autrichienne qui avait du fuir le nazisme et s’exiler aux Etats-Unis ? Ayant perdu son épouse, M. von Trapp avait engagé une nonne pour s’occuper de ses huit enfants, puis l’avait épousée. Pour survivre en Amérique, celle-ci avait dû se résoudre à les entraîner dans des tournées de chant choral.

L’assimilation de Mme De Wever à ces victimes du nationalisme allemand, dont la situation était bien différente de celle de sa famille, n’était-elle pas curieuse ?

 










Points d'actualité antérieurs
Imprimer ce document