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Un de mes anciens confrères,
nommé récemment juge de police, m’initiait
l’autre week-end sous le soleil de Vielsalm aux subtilités
du droit de la circulation.
Que recouvre ainsi la notion d’accident
de la circulation, dont on admet qu’elle doit recevoir une
interprétation large. On imagine bien que la circulation
est « faite de l’alternance de mouvements et d’arrêts
volontaires ou non », comme l’a écrit un savant
professeur, mais suffit-il de la seule intervention matérielle
d’un véhicule dans le fait dommageable pour ouvrir
à la victime un droit à indemnisation par application
de l’article 29bis de la loi du 21 novembre 1989 sur l’assurance
automobile obligatoire, qui organise un système d’indemnisation
original en faveur de certaines victimes d’un accident de
la circulation ?
Lorsque ma passagère chute en sortant
de ma voiture à l’arrêt ou se coince le doigt
dans la portière qu’elle referme, ma responsabilité
est-elle engagée ?
Que se passe-t-il si une ménagère
trébuche dans son seau et heurte par hasard une vitre latérale
de ma voiture garée le long de son trottoir ?
Et si, effrayé par la mise en marche
de mon moteur, un chien renverse une veille dame ? Puis-je être
poursuivi ?
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Le
cas dont m’entretenait mon ami était celui d’un
fêtard apparemment bien lesté qui s’était
blessé en tombant d’un char tracté lors d’un
cortège carnavalesque à la Calamine en 2001 (Trib.
police Verviers, 5 novembre 2007, Circulation, Responsabilité,
Assurance, Kluwer, 2008/2, p. 127).
Et, confronté au moyen pris de l’état de la
victime que l’assureur entendait voir qualifier de faute inexcusable
exonératoire de responsabilité, le juge de police
de faire valoir ces considérations non dépourvues
d’humour :
« Les parties soulignent, sans en rapporter la preuve de
manière formelle, que Monsieur M. se serait trouvé
le jour des faits dans un état d’alcoolémie
avancé qui constituerait à lui seul un comportement
d’une exceptionnelle gravité.
« Pour la Cour de cassation de France, la réponse
est clairement négative et la justification en est que «
l’ivrogne déambulant sur la route fait partie du paysage
français » (…).
« Comme le rappelle (un auteur), nous ne voyons pas pourquoi
la solution devrait être différente au pays de la bière
et du peket… ».
Points
d'actualité antérieurs
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