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Par la voix de Françoise
Bertieaux, chef du groupe MR au Parlement de la Communauté
française et spécialiste des matières commu-nautaires
et tout particulièrement de l’enseignement supérieur
et de la santé, le MR vient de réitérer sa
volonté de mettre fin au numerus clausus par université
en déposant une proposition de résolution au Parlement
de la Communauté française pour instaurer un
examen à l’entrée des études plutôt
qu’en fin de première année afin de mettre
un terme à l’interminable saga des « reçus-collés
», ces étudiants qui ont réussi leur
année au regard des exigences académiques, mais
qui ont été recalés par le quota.
Le numerus clausus, qui consiste
en une limitation à 700 du nombre d’étudiants
qui pourront recevoir l’autorisation de pratiquer leur art
dans le cadre de l’assurance maladie-invalidité et
ainsi voir leurs prestations remboursées, a été
imposé en 1997 par le gouvernement fédéral.
L’application du décret de 2005 est, quant à
lui, laissée à l’appréciation des communautés.
Mme Bertieaux s’insurge contre la
perversité du système de quotas par université
plutôt que par rapport à l’ensemble de la Communauté
française instauré par la ministre cdH de l’Enseignement
supérieur, Marie-Dominique Simonet. Plus pervers encore,
ce système engendre une absence totale de solidarité
entre universités (l’ULB refusant de céder
des quotas à l’UMH) pourtant associées par
ailleurs au sein de l’académie Bruxelles-Wallonie.
De plus un système bien
rôdé existe depuis déjà 10 ans en Flandre
qui tient compte à la fois des critères académiques
et comportementaux.
Mme Bertieaux précise qu’il
s’agit « d’un examen et pas d’un concours
». Elle indique également « qu’au
lieu de se lamenter qu’un plus grand nombre d’étudiants
flamands que francophones poursuivent leurs études de médecine,
il faut y remédier. » Elle ajoute enfin «
qu’il est temps pour le gouvernement PS-cdH de la Communauté
française de faire preuve de respect pour ces étudiants
en sursis perpétuel plutôt que de s’ingénier
à saborder encore une fois l’excellence ».
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Aussi
Mmes Bertieaux et Caroline Persoons, députées MR,
ont-elles annoncé le dépôt d’une proposition
de résolution visant à instaurer un examen d’entrée
commun aux études de médecine.
De plus, le MR a réclamé
la réunion en urgence de la Commission de l’Enseignement
supérieur pour entendre la Ministre en charge, Marie-Dominique
Simonet (cdH), quant à la volonté du gouvernement
de trouver une solution juste.
« En votant son décret
en 2005, la Ministre Simonet a organisé elle-même un
véritable chaos où recours et guerres juridiques se
multiplient. Mais aujourd’hui c’est : "tous aux
abris !".
Après la sortie démagogique,
non concertée et précipitée des deux présidents
de parti, PS et cdH, le gouvernement de la Communauté française
se tait dans toutes les langues.
Le MR, lui, prend ses responsabilités
pour en finir avec ce gâchis et, surtout, mettre un terme
à la souffrance psychologique de nombreux étudiants
et de leur famille. »
Quant à l’idée d’instaurer
une première année en sciences de la santé
« orientante », le MR est tout à fait prêt
à en discuter. Si l’idée n’est pas neuve,
là encore, le gouvernement actuel n’a jamais pris la
peine d’ouvrir le débat. Et ne nous mentons pas : il
est évident que cette réflexion, pour être efficace,
demandera du temps (dans l’écriture comme dans la mise
en œuvre) et du temps, les étudiants n’en n’ont
plus ! Le gouvernement doit se mettre au travail et ne plus perdre
une minute dans ce dossier pour dégager une solution juste
pour chacun, et négocier cette solution avec le fédéral.
La proposition de résolution
MR sert à alimenter cette réflexion.
Points
d'actualité antérieurs
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