Le 15 septembre 2008
        Comment sauver les « reçus-collés » ?
 

Par la voix de Françoise Bertieaux, chef du groupe MR au Parlement de la Communauté française et spécialiste des matières commu-nautaires et tout particulièrement de l’enseignement supérieur et de la santé, le MR vient de réitérer sa volonté de mettre fin au numerus clausus par université en déposant une proposition de résolution au Parlement de la Communauté française pour instaurer un examen à l’entrée des études plutôt qu’en fin de première année afin de mettre un terme à l’interminable saga des « reçus-collés », ces étudiants qui ont réussi leur année au regard des exigences académiques, mais qui ont été recalés par le quota.

Le numerus clausus, qui consiste en une limitation à 700 du nombre d’étudiants qui pourront recevoir l’autorisation de pratiquer leur art dans le cadre de l’assurance maladie-invalidité et ainsi voir leurs prestations remboursées, a été imposé en 1997 par le gouvernement fédéral. L’application du décret de 2005 est, quant à lui, laissée à l’appréciation des communautés.

Mme Bertieaux s’insurge contre la perversité du système de quotas par université plutôt que par rapport à l’ensemble de la Communauté française instauré par la ministre cdH de l’Enseignement supérieur, Marie-Dominique Simonet. Plus pervers encore, ce système engendre une absence totale de solidarité entre universités (l’ULB refusant de céder des quotas à l’UMH) pourtant associées par ailleurs au sein de l’académie Bruxelles-Wallonie.

De plus un système bien rôdé existe depuis déjà 10 ans en Flandre qui tient compte à la fois des critères académiques et comportementaux.

Mme Bertieaux précise qu’il s’agit « d’un examen et pas d’un concours ». Elle indique également « qu’au lieu de se lamenter qu’un plus grand nombre d’étudiants flamands que francophones poursuivent leurs études de médecine, il faut y remédier. » Elle ajoute enfin « qu’il est temps pour le gouvernement PS-cdH de la Communauté française de faire preuve de respect pour ces étudiants en sursis perpétuel plutôt que de s’ingénier à saborder encore une fois l’excellence ».


Aussi Mmes Bertieaux et Caroline Persoons, députées MR, ont-elles annoncé le dépôt d’une proposition de résolution visant à instaurer un examen d’entrée commun aux études de médecine.

De plus, le MR a réclamé la réunion en urgence de la Commission de l’Enseignement supérieur pour entendre la Ministre en charge, Marie-Dominique Simonet (cdH), quant à la volonté du gouvernement de trouver une solution juste.

« En votant son décret en 2005, la Ministre Simonet a organisé elle-même un véritable chaos où recours et guerres juridiques se multiplient. Mais aujourd’hui c’est : "tous aux abris !".

Après la sortie démagogique, non concertée et précipitée des deux présidents de parti, PS et cdH, le gouvernement de la Communauté française se tait dans toutes les langues.

Le MR, lui, prend ses responsabilités pour en finir avec ce gâchis et, surtout, mettre un terme à la souffrance psychologique de nombreux étudiants et de leur famille. »

Quant à l’idée d’instaurer une première année en sciences de la santé « orientante », le MR est tout à fait prêt à en discuter. Si l’idée n’est pas neuve, là encore, le gouvernement actuel n’a jamais pris la peine d’ouvrir le débat. Et ne nous mentons pas : il est évident que cette réflexion, pour être efficace, demandera du temps (dans l’écriture comme dans la mise en œuvre) et du temps, les étudiants n’en n’ont plus ! Le gouvernement doit se mettre au travail et ne plus perdre une minute dans ce dossier pour dégager une solution juste pour chacun, et négocier cette solution avec le fédéral.

La proposition de résolution MR sert à alimenter cette réflexion.

 









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