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Le
congrès du MR organisé hier dans la grande salle
de la maison communale de Woluwé-St-Pierre a été
un grand succès, qui augure bien de la campagne électorale
à venir.
Chacun des thèmes qui seront développés
au cours des prochains mois a ainsi été brièvement
abordé dans le cadre d'un "question-réponse"
aux parlementaires bruxellois.
Face à la crise mondiale qui frappe
de plein fouet la Belgique, m'était-il demandé,
quelles sont les réponses du MR pour aider les entreprises
et les particuliers ?
On sait que, sous l’égide
de Didier Reynders, le gouvernement fédéral a immédiatement
pris à bras le corps les problèmes issus de cette
crise mondiale. Je songe en particulier :
- au refinancement et
à la réorganisation du secteur financier, notamment
en ce qui concerne Fortis holding, Dexia et
Ethias, pour éviter un tsunami économique
et préserver les intérêts des épargnants
;
- à la désignation d’un médiateur
(en la personne du président du Conseil central de l’économie)
pour trouver un accord entre partenaires sociaux sur un accord
interprofessionnel ;
- au dépôt
d’un plan de relance, passant notamment par l’octroi
aux travailleurs d’un pécule destiné à
renforcer leur pouvoir d’achat (outre l’indexation
maintenue) et une meilleure couverture du chômage économique,
par la réduction à 6% de la TVA sur une première
tranche du prix de la construction, par l’accélération
de travaux publics, etc.
Et les régions dans tout cela,
où en sont-elles ?
A Bruxelles en tout cas, « Tout
va très bien, Madame la Marquise », devrait-on
répondre si l’on s’en tenait à l’inertie
du gouvernement régional. Depuis la crise j’ai interpellé
tant Charles Picqué, notre ministre-président PS,
que Benoît Cerexhe, notre ministre CdH de l’emploi
et de l’économie. Je voulais notamment être
informé des conséquences pour les entreprises bruxelloises,
marchandes ou non, de la crise financière. Pour s’en
tenir à un exemple sportif, savez-vous par exemple que
le football club d’Anderlecht est menacé de perdre
le sponsoring de Fortis, qui représente 20% de
son financement ?
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Jusqu'à présent cependant, aucun plan de relance régional
concret n’a encore été déposé
! L’aveuglement est à un point tel que les communes
ont reçu la consigne, de la part du cabinet Picqué,
de continuer à prévoir à leur budget de recettes
pour 2009 les dividendes antérieurement versés par
Dexia, comme si on ne savait pas que Dexia ne
pourra pas les payer !
Et
pourtant les suggestions ne manquent pas, du moins du côté
du MR.
Pour ce qui concerne l’emploi, pourquoi
ne pas saisir l’occasion pour enfin remettre à plat
la mécanique et les méthodes d’Actiris,
l’ex-Orbem ? La réforme cosmétique
de cette institution n’a pas contribué à baisser
le chômage ; plus d’une année plus tard le nombre
de demandeurs d’emploi est supérieur à l’époque
qui précédait la création d’Actiris
: il y a aujourd’hui 19,7 % de demandeurs d’emploi à
Bruxelles (le triple de la moyenne européenne) et en ce qui
concerne les jeunes, la situation est encore plus dramatique, avec
un taux de 35% et un plafond de 44% dans certains quartiers ! On
sait qu’Actiris est un monstre, mais évidemment
c’est un monstre PS : on n'y touche donc pas ! Il faudrait
au contraire réorienter d’urgence, en liaison avec
le patronat, les formations qu’offre Orbem, afin
de répondre enfin aux demandes du marché qui ne trouve
pas les emplois qualifiés qu’il cherche.
Et pour ce qui concerne l’économie,
pourquoi attendre dans la mise en œuvre de la nouvelle législation
sur l’expansion économique. Celle-ci a été
votée en début d’année et un premier
train de mesures d’application a certes été
pris. Mais une série d’arrêtés manquent
encore. Peut-on aujourd’hui se permettre d’attendre
?
Autre exemple : la Chambre vient de voter une loi relative à
la continuité des entreprises, et le Sénat devrait
suivre incessamment. Ce texte a été conçu pour
faciliter le redressement amiable et la réorganisation judiciaire
des entreprises en difficulté, en un mot pour prévenir
les faillites et les délocalisations. Il est d’inspiration
libérale et il a été déposé à
mon initiative à la Chambre dès la formation de l’actuel
gouvernement par Daniel Bacquelaine et Jean-Luc Crucke.
Très bien. Mais pourquoi ne le complète-t-on pas
d’un volet régional ? Ce ne serait pas très
coûteux, et ici aussi j’ai fait diverses suggestions,
parfois depuis des années, et certaines ont été
appliquées récemment, mais sans efficacité.
Notamment pour un dépistage des entreprises en difficultés
plus rapide et plus efficace, en liaison avec le tribunal de commerce
et avec la chambre de commerce. Ou pour l’instauration d’un
pro deo d’entreprise, tant sur le plan comptable que sur le
plan juridique : beaucoup de petites entreprises en difficulté
n’ont pas les moyens de s’offrir l’assistance
nécessaire, et se laissent ainsi mourir.
Tout cela ne coûterait pas beaucoup, mais « ça
pourrait rapporter gros ».
Points
d'actualité antérieurs
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