Le 15 décembre 2008
        "Energies nouvelles à Bruxelles"
 

Le congrès du MR organisé hier dans la grande salle de la maison communale de Woluwé-St-Pierre a été un grand succès, qui augure bien de la campagne électorale à venir.

Chacun des thèmes qui seront développés au cours des prochains mois a ainsi été brièvement abordé dans le cadre d'un "question-réponse" aux parlementaires bruxellois.

Face à la crise mondiale qui frappe de plein fouet la Belgique, m'était-il demandé, quelles sont les réponses du MR pour aider les entreprises et les particuliers ?

On sait que, sous l’égide de Didier Reynders, le gouvernement fédéral a immédiatement pris à bras le corps les problèmes issus de cette crise mondiale. Je songe en particulier :

- au refinancement et à la réorganisation du secteur financier, notamment en ce qui concerne Fortis holding, Dexia et Ethias, pour éviter un tsunami économique et préserver les intérêts des épargnants ;

- à la désignation d’un médiateur (en la personne du président du Conseil central de l’économie) pour trouver un accord entre partenaires sociaux sur un accord interprofessionnel ;

- au dépôt d’un plan de relance, passant notamment par l’octroi aux travailleurs d’un pécule destiné à renforcer leur pouvoir d’achat (outre l’indexation maintenue) et une meilleure couverture du chômage économique, par la réduction à 6% de la TVA sur une première tranche du prix de la construction, par l’accélération de travaux publics, etc.

Et les régions dans tout cela, où en sont-elles ?

A Bruxelles en tout cas, « Tout va très bien, Madame la Marquise », devrait-on répondre si l’on s’en tenait à l’inertie du gouvernement régional. Depuis la crise j’ai interpellé tant Charles Picqué, notre ministre-président PS, que Benoît Cerexhe, notre ministre CdH de l’emploi et de l’économie. Je voulais notamment être informé des conséquences pour les entreprises bruxelloises, marchandes ou non, de la crise financière. Pour s’en tenir à un exemple sportif, savez-vous par exemple que le football club d’Anderlecht est menacé de perdre le sponsoring de Fortis, qui représente 20% de son financement ?



 





Jusqu'à présent cependant, aucun plan de relance régional concret n’a encore été déposé ! L’aveuglement est à un point tel que les communes ont reçu la consigne, de la part du cabinet Picqué, de continuer à prévoir à leur budget de recettes pour 2009 les dividendes antérieurement versés par Dexia, comme si on ne savait pas que Dexia ne pourra pas les payer !

Et pourtant les suggestions ne manquent pas, du moins du côté du MR.

Pour ce qui concerne l’emploi, pourquoi ne pas saisir l’occasion pour enfin remettre à plat la mécanique et les méthodes d’Actiris, l’ex-Orbem ? La réforme cosmétique de cette institution n’a pas contribué à baisser le chômage ; plus d’une année plus tard le nombre de demandeurs d’emploi est supérieur à l’époque qui précédait la création d’Actiris : il y a aujourd’hui 19,7 % de demandeurs d’emploi à Bruxelles (le triple de la moyenne européenne) et en ce qui concerne les jeunes, la situation est encore plus dramatique, avec un taux de 35% et un plafond de 44% dans certains quartiers ! On sait qu’Actiris est un monstre, mais évidemment c’est un monstre PS : on n'y touche donc pas ! Il faudrait au contraire réorienter d’urgence, en liaison avec le patronat, les formations qu’offre Orbem, afin de répondre enfin aux demandes du marché qui ne trouve pas les emplois qualifiés qu’il cherche.

Et pour ce qui concerne l’économie, pourquoi attendre dans la mise en œuvre de la nouvelle législation sur l’expansion économique. Celle-ci a été votée en début d’année et un premier train de mesures d’application a certes été pris. Mais une série d’arrêtés manquent encore. Peut-on aujourd’hui se permettre d’attendre ?

Autre exemple : la Chambre vient de voter une loi relative à la continuité des entreprises, et le Sénat devrait suivre incessamment. Ce texte a été conçu pour faciliter le redressement amiable et la réorganisation judiciaire des entreprises en difficulté, en un mot pour prévenir les faillites et les délocalisations. Il est d’inspiration libérale et il a été déposé à mon initiative à la Chambre dès la formation de l’actuel gouvernement par Daniel Bacquelaine et Jean-Luc Crucke.

Très bien. Mais pourquoi ne le complète-t-on pas d’un volet régional ? Ce ne serait pas très coûteux, et ici aussi j’ai fait diverses suggestions, parfois depuis des années, et certaines ont été appliquées récemment, mais sans efficacité. Notamment pour un dépistage des entreprises en difficultés plus rapide et plus efficace, en liaison avec le tribunal de commerce et avec la chambre de commerce. Ou pour l’instauration d’un pro deo d’entreprise, tant sur le plan comptable que sur le plan juridique : beaucoup de petites entreprises en difficulté n’ont pas les moyens de s’offrir l’assistance nécessaire, et se laissent ainsi mourir.

Tout cela ne coûterait pas beaucoup, mais « ça pourrait rapporter gros ».














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