|
Didier
Reynders a raison de se montrer intransigeant. Il ne suffit pas
d’un bout de décret pour garantir la bonne gouvernance.
Les situations à la Donfut jettent le discrédit
sur tout le monde politique. Pour en éviter enfin la reproduction,
il faut une approche globale, une réflexion exhaustive
et des règles claires faisant obstacle à tout cumul
abusif et à tout conflit d’intérêt.
Le week-end dernier, plusieurs militants
m’avaient fait part de leur perplexité à l’égard
d’un article du Soir qui mettait en cause le secrétaire
d’Etat MR Olivier Chastel à propos d’une subvention
octroyée en 2004 à une asbl présidée
par son frère et qui ajoutait que, selon Chastel lui-même,
« il sera prochainement cité dans le cadre d’activités
immobilières cachées » (NB : ce n’était
pas au congrès de Mons comme l’écrit Le
Soir de ce matin !).
Je n’ai pas l’habitude
de la langue de bois : interrogé par un journaliste du
Soir qui n’obtenait de la part du MR aucune réaction
officielle, je n’ai pas caché ma position : «Il
me paraîtrait normal qu’Olivier Chastel nous explique
pourquoi la convention litigieuse a été signée
peu avant sa démission, et par lui-même plutôt
que par un collègue ? Il doit y avoir des raisons !
|
|
De
même, quand ils lisent dans Le Soir de samedi que
le siège social de cette asbl aurait été installé
‘au siège du MR carolo’ et que le cabinet Laanan
‘affirme aujourd’hui que le compte bancaire de l’asbl
était le même que celui du MR de Charleroi’,
il est bien compréhensible qu’ils s’étranglent
en attendant un démenti ». Pourquoi, ai-je demandé
au journaliste, n’interrogez-vous pas vous-même Chastel
directement ?
C’est ce qui s’est fait, et
je me réjouis de lire les explications fournies, qui me rassurent
totalement. Notamment en expliquant que, s’agissant d’une
citation « dans le cadre d’activités immobilières
cachées », il ne sait pas « de quoi on parle
», mais qu’il s’est borné à relayer
une annonce qui lui avait été faite par le PS (était-ce
une menace ?).
Les exigences de bonne gouvernance s’imposent évidemment
à tous, et il est sain que l’on demande à chaque
mandataire mis en cause de s’expliquer en toute clarté,
quel que soit son bord.
Points
d'actualité antérieurs
Imprimer ce document
|
|