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BILAN DE L’ACTION DU GOUVERNEMENT DE LA REGION DE BRUXELLES-CAPITALE
MARS 2004


Environnement – Propreté publique – Eau


C’est peu dire que dans le domaine de l’environnement, l’intégralité de l’accord de Gouvernement aura été exécuté, et même au-delà.
Au terme de cette législature, la Région de Bruxelles-Capitale disposera d’un arsenal législatif complet et cohérent en matière d’environnement.

Une impulsion continue fut accordée à la mise en oeuvre du maillage vert. Des réalisations concrètes comme la promenade longeant la Woluwe entre la rue Voot et l'étang Malou, celle de l'ancien chemin de fer - passerelle enjambant l'avenue de Tervuren ou encore la promenade de la Peupleraie Nestor Martin, sans oublier les nombreux travaux ponctuels visant à faciliter les connexions entre espaces verts, sont autant de nouvelles aires verdurisées gagnées sur les espaces délaissés du passé. Mais le maillage vert étant un projet de grande ampleur, il ne peut s'envisager que sur le long terme. Plusieurs tronçons du réseau vert restent encore à réaliser. De nombreux nouveaux projets verront le jour d’ici la fin 2004.
Cette nouvelle dynamique a été imprimée prioritairement aux quartiers défavorisés. C’est ainsi que non seulement de nombreux parcs dégradés ont fait l'objet de travaux de rénovation (Cinquantenaire), Georges Henri (Woluwe-Saint-Lambert), Fond'Roy (Uccle), Jardin du Mont des Arts (Bruxelles), Elisabeth (Koekelberg), mais encore de nouveaux parcs sont nés : Rosée (Anderlecht), Limite (Saint-Josse), Dailly (Schaerbeek), Bassin Béco (Bruxelles-Ville)…

Le plan Bruit fut approuvé définitivement. Une attention particulière fut portée aux nuisances sonores dues au trafic aérien, une cellule d'intervention sur la pollution intérieure fut initiée ainsi que la réalisation du cadastre du bruit routier, le placement de murs anti-bruit au Vogelenzang, la Convention environnementale avec la SNCB, les formations "bruit" données dans les communes, l’étude de points noirs E411 Hermann-Debroux, E411 Beaulieu, Chaussée de Louvain, Chaussée de Haecht, lancement E40, et le Ring O. Des primes à l’isolation acoustique au sein du système général de primes à la rénovation des habitations privées ont été intégrées.

La propreté est également un des travaux d’Hercule auquel s’est attaqué de front le Gouvernement par la signature des contrats propreté avec toutes les communes. L’amélioration de la coordination entre les services communaux et régionaux et l’augmentation de la dotation « propreté » au profit de celles-ci ont été l’ambition affichée et concrétisée. C’est dans cet esprit que l’Ordonnance du 31.03.2002 étendant la mission statutaire de l’ARP au nettoyage des voiries régionales vit le jour.

Cette ambition pour une ville différente passait également par la prévention et répression des actes de malpropreté. Un des leviers pour ce faire est la Circulaire aux communes sur la répression coordonnée entre la Région et les 19 communes des actes de malpropreté.

Mais l’idéal de ville moderne propre fut encore dernièrement renforcé par la mise en œuvre d’un règlement qui rend obligatoire au 01.01.03 l’utilisation d’un sac blanc réglementaire et répondant à des normes strictes de qualité pour le dépôt des déchets ménagers. Par cette dernière mesure, la politique de recyclage initiée depuis plusieurs années a été complétée.
Plusieurs centaines d’emplois dans le domaine de la propreté publique, tant par un soutien aux communes qu’au sein de l’Agence Régionale pour la Propreté ont été créés.

En ce qui concerne l’eau, la finalisation de la construction de la station d’épuration du Sud de Bruxelles et surtout l’attribution du marché de construction et d’exploitation de la station d’épuration du Nord de Bruxelles, qui traitera dès 2006 les eaux usées d’1,1 million d’habitants est d’actualité. A la fin de cette législature, la construction de la station Nord et du collecteur principal de la rive Ouest battent leur plein et augurent d’ores et déjà du respect des délais de réalisation prévus.

Une approche cohérente du réseau de collecte via la création d'une intercommunale unique mais aussi à une restructuration en profondeur du secteur de l’eau à Bruxelles, avec pour objectif la création d’une structure unique ayant pour finalité le maintien d’une emprise publique sur le secteur ainsi que l’harmonisation et la maîtrise du prix de l’eau pour tous les citoyens et une tarification sociale a été un objectif déterminant. D’autre part, la fixation de normes d'exploitation dans les piscines, l’encouragement de la consommation d'eau de distribution, l’adhésion de la plupart des 19 communes à l’IbrA, la mise en chantier du bassin d’orage Flagey, la remise à ciel ouvert de la Woluwe, l’étude technique pour le réaménagement du Molenbeek-Pontbeek, l’AGRBC fixant des normes d'exploitation pour la qualité de l'eau et de l'air, l’étude de faisabilité et l’avant-projet du réaménagement du Molenbeek, l’installation de robinets-fontaines dans les écoles (opération conjointe entre l'IBDE et la Région) et de nombreuses actions de sensibilisation dans les écoles ont été poursuivies.

La fixation d’un cadre réglementaire en matière d’assainissement et de gestion des sols pollués qui tient compte des aspects socio-économiques permettra à la fois de prévenir les risques au travers d’une approche préventive (cadastre des sols pollués) et de réaffecter des sols pollués en veillant à éliminer les risques pour la santé et l’environnement en regard de l’affectation prévue.

Enfin, en matière de réduction de la pollution automobile et de celle du chauffage domestique, le Plan Air met l’accent sur une politique d’utilisation rationnelle de l’énergie. Dans le cadre du projet de Plan climat, le gouvernement bruxellois a opté pour une mesure d'interdiction de la circulation lors de pics de pollution.


Commerce extérieur


Dans le cadre de la promotion du commerce extérieur, compétence récemment régionalisée, une complète restructuration du réseau des attachés économiques et commerciaux a été réalisée. Dans le même temps, une collaboration plus étroite avec les autres Régions a été initiée afin de mener des économies, notamment par l’engagement commun d’attachés commerciaux. L’objectif est d’assurer la cohérence des efforts de la Région en matière de commerce extérieur en liaison avec l’Etat et les deux autres Régions. Une Convention de collaboration entre l’Awex et la Direction du Commerce extérieur fut signée le 22/03/01. Le nombre d’attachés bruxellois est passé de 25 à 53 tant par l’engagement de nouveaux attachés que par la fusion de certains postes. Une démarche similaire est en cours avec la Flandre. La réorganisation de l’administration bruxelloise afférente est passée par une nouvelle structure, une nouvelle direction, une nouvelle méthode de travail et de communication sans oublier le renforcement des moyens humains et financiers à la suite d’un audit et d’un accompagnement extérieur.

Pour faire de la Région bruxelloise une Région ouverte sur le monde, il fallait également une initiative d’envergure concrétisant sous la forme d’un partenariat étroit entre trois organismes public et privé– à savoir : la Direction du commerce extérieur, l’Union des Entreprises de Bruxelles et la Chambre de commerce et d’industrie de Bruxelles : la création de Bruxelles-Export. Enfin, une revue d’information mensuelle est publiée et envoyée à 4.100 entreprises bruxelloises.


Santé (Cocof)


La programmation territoriale des initiatives sans oublier l’aspect primordial de l’accueil et de l’écoute se réalise au fur et à mesure via des agréments et des extensions de cadres agréés, l’accent étant porté sur les zones les plus précarisées de la Région. La coordination locale ainsi que le travail en réseau ont été privilégiés dans la foulée de l’organisation des premières Assises de l’Ambulatoire bruxellois. Un accent tout particulier a été porté à l’accessibilité et la proximité des services.

En matière de toxicomanies, le projet de « Charte du bien-être dans les lieux de fêtes » est une des concrétisations majeures en matière de prévention et illustre bien la volonté de dialogue permanent.

Bruxelles, sous cette législature, est enfin inscrite dans le réseau « Ville-Santé ». Quatre projets issus des habitants sont désormais en phase de réalisation concrète. Bruxelles accueille d’ailleurs cette année le colloque international du réseau francophone des Villes-Santé de l’OMS.

Une attention particulière a été apportée au public des enfants et jeunes adolescents, notamment par le renforcement des dispositifs de santé mentale adressés à ce public, mais encore par le soutien croissant aux lieux de rencontres parents-enfants ainsi qu’aux projets s’adressant aux enfants malades et hospitalisés.

Les praticiens n’ont pas été oubliés. C’est ainsi qu’une campagne destinée à revaloriser le rôle des généralistes permet à présent à la popultaion bruxelloise, via différents dépliants et un site internet, de localiser les médecins généralistes bruxellois et de mieux identifier leur rôle de premiers intervenants.

Le budget de la Santé a augmenté de 15 % entre 1999 et 2004.


Socioculturel (Sports-Jeunesse-Culture) Cocof


Dans le domaine de la petite Enfance, une concertation Communauté française-Commission communautaire française en matière de politique extra-scolaire a été mise en place.

Dans le domaine parascolaire culturel, l’opération « Anim’action et projets d’écoles » visant à encourager la collaboration entre les enseignants et les artistes via les pratiques artistiques et culturelles a vu le jour.

Dans le domaine de la Culture à proprement parler, une convention de collaboration entre la Communauté française et la Commission communautaire française en matière culturelle visant à optimaliser la gestion des domaines culturels et à renforcer la complémentarité entre les deux institutions a été initiée.

En ce qui concerne les arts plastiques, on peut noter, parmi les nombreuses réalisations, d’une part l’opération originale « Startistes » visant à soutenir l’art amateur en permettant à des créateurs d’exposer essentiellement dans des infrastructures sportives, et d’autre part la plate-forme de coordination des structures et des lieux d’expositions en Région bruxelloise similaire au Conseil bruxellois des musées.

Dans le domaine des Sports, on peut pointer l’opération « Libre-parcours du Sport » visant à inciter les jeunes à s’inscrire dans les clubs sportifs. De la même manière, la complémentarité entre les politiques des Sports et celles de la Santé et la réelle dimension a contribué à la mise en place d’une cellule de dépistage de l’obésité et de la sédentarité des jeunes et d’encouragement à la pratique sportive.

Enfin, en matière de Jeunesse, une banque de données commune à l’ensemble des centres d’information à la jeunesse en Région bruxelloise (Bruxelles-J) a permis une meilleure visibilité du secteur. On ne compte plus la multitude de mesures en faveur de nos jeunes Bruxellois, porteurs du renouveau et du futur de notre Région. A cet égard, l’opération « Coup de fraîcheur » visant à permettre à des associations œuvrant en faveur de la jeunesse de réaliser des travaux élémentaires de sécurité de mise en conformité de leurs installations par l’aménagement de locaux, démontre l’importance de la considération vis-à-vis des associations de jeunesse en tant qu’interlocuteurs dans la structuration de notre société.


Tourisme (Cocof)


Pour faire de Bruxelles une Région ouverte sur le monde, il fallait doter notre Capitale-Région d’un grand centre de congrès. C’est chose faite, le Palais des Congrès est enfin en rénovation. Mais il fallait aussi organiser un partage rationnel des tâches entre les opérateurs bruxellois : OPT et TIB, initier une collaboration renforcée entre l’OPT et le BITC (développer des formules mixtes associant financièrement le secteur privé, développer les séjours de 2 à 3 jours, encourager l’immersion linguistique et touristique via BDLF, promouvoir par exemple les auberges de jeunesse avec des opérations de type « 3 nuits pour le prix de 2. », mettre en place un « passeport touristique », une sorte de « city card », …), créer Bruxelles Internationale Tourisme et Congrès (fusion du TIB et de Brussels Congrès), et encourager des accords de partenariat entre BI-TC et OPT, BI-TC et Toerisme Vlaanderen.
Il fallait aussi assurer une présence forte à l’aéroport. C’est chose faite grâce au Stand d’accueil ouvert toute l’année de 6h00 à 21h00 dans le hall des arrivées de l’aéroport de Bruxelles National.

Le conseil supérieur du Tourisme et ses comités techniques ont été maintenus et leurs missions renforcées.

Dans le cadre de la Présidence belge de l’Union européenne, afin de donner à notre Région une visibilité digne de nos prétentions de capitale européenne, des actions populaires telles que les nocturnes dans les musées bruxellois, une carte littéraire sur Bruxelles ont été organisées. De même, tous les habitants et visiteurs de Bruxelles ont pu s’émerveiller de la nouvelle signalisation touristique avec l’installation d’affiches notices dans toutes les communes. Bruxelles n’a plus rien à envier en la matière à ses voisines européennes.

L’année passée, Jacques Brel a été mis à l’honneur avec une année spéciale Brel 2003.

Cette année devrait permettre également l’installation du futur centre d’interprétation de l’Art nouveau, qui fait la renommée de Bruxelles au-delà de nos frontières.


Politique des personnes handicapées


Alors que certains de nos adversaires présentent souvent les ministres libéraux comme de froids gestionnaires insensibles aux moins favorisés d’entre nous, ces derniers se sont battus pour que, nonobstant l’étroitesse du budget de la Cocof, les crédits alloués au secteur des personnes handicapées soit revus à la hausse : en 4ans, ils ont augmenté de 40% pour représenter aujourd’hui plus du tiers du budget de l’institution.

C’est au prix de cet effort que nous pouvons aujourd’hui nous targuer d’avoir sauvé le secteur d’une faillite annoncée.


L’aménagement du territoire


La matière d’aménagement du territoire est rébarbative aux yeux de nombreux citoyens. Pourtant c’est elle qui crée les conditions d’un développement harmonieux de la ville :
q Qui rêverait d’une ville où seuls les bureaux seraient présents ?
q Pourrait-on imaginer une ville où aucun commerce n’existerait dans la proximité immédiate des logements ?
q L’emploi doit-il être concentré dans certaines zones au risque de créer des problèmes de mobilité inextricables ?
q Doit-on d’office prendre sa voiture pour trouver une crèche, une salle de sport ?
q Les espaces verts ne doivent-ils pas être à la portée de chaque citoyen qui rêve d’évasion sans pour autant devoir prévoir de longs déplacements pour 5 minutes d’air frais ?

L’adoption définitive du Plan Régional d’Affectation du Sol, le PRAS, a répondu à ces questions en définissant, parcelle cadastrale par parcelle cadastrale, l’affectation de chacune d’entre elle. Quel intérêt ? Essentiel ! En n’autorisant pas n’importe quel usage de n’importe quelle parcelle du territoire on agit à long-terme sur :
q Le logement : le grignotage du logement par le bureau a définitivement cessé,
q L’emploi : la juste proportion d’activités de production génératrice d’emplois est favorisée dans certaines zones qui absorbent mieux leurs besoins spécifiques en matière de mobilité,
q Le commerce : les commerces au cœur de chaque quartier sont préservés,
q Les services, la culture : un minimum d’équipements d’intérêt collectif sont prévus, au plus près des lieux de vie (crèches, écoles, salles de sport, théâtres etc.),
q La qualité de vie : les espaces verts (30% du territoire) sont verrouillés sur la carte et ne peuvent être réduits.


Cet équilibre, installé depuis juin 2001 porte ses fruits :

La spéculation immobilière sur certains terrains, liée à l’espoir de les voir changer d’affectation a définitivement cessé,
Cependant, l’activité immobilière bruxelloise, baromètre du dynamisme et de la santé d’une ville, n’a pas failli. L’expansion contenue des diverses fonctions urbaines a permis d’éviter à la fois une raréfaction des surfaces disponibles pour chaque besoin et une stagnation ou une régression du marché telles que les connaissent actuellement d’autres villes européennes,
La pression à la hausse sur le prix du logement est restée contenue, si on la compare à l’évolution constatée dans les autres régions du pays ainsi que dans presque toutes les capitales européennes.

Le PRAS a également prévu de consacrer du temps à une réflexion approfondie sur le devenir de certaines zones urbaines à revitaliser : Tour et Taxis, Quartier Nord, Gare Josaphat etc, inscrites comme Zones d’Intérêt Régional au PRAS. Ces ZIR représentent des enjeux importants dans notre Région aux limites territoriales contenues. Chaque m² devra permettre une expansion de la ville qui s’harmonisera avec les quartiers avoisinants. Leur usage réfléchi garantira une réponse adéquate aux objectifs de développement harmonieux de la Région : juste équilibre entre logement, bureaux, espaces publics, commerces etc. Des arrêtés définissant les lignes directrices de leur futur développement pour plusieurs de ces ZIR ont été pris.

L’Ordonnance Organique de Planification de l’Urbanisme a été revue de fond en comble, pour plus de clarté (réduction de 4 à 2 des niveaux de planification réglementaires), de sécurité (régularisation sous conditions des changements d’affectation, permis unique, uniformisation des procédures de permis) et d’efficacité (réduction de la durée de l’élaboration des plans). Elle aboutira à la promulgation du code bruxellois de l’Aménagement du Territoire, le COBAT : l’intégralité des textes législatifs en un seul corpus, au plus grand bénéfice des acteurs de l’urbanisme bruxellois.


L’urbanisme


Au côté de l’aménagement du territoire, l’urbanisme représente le volet pratique de la réalisation de projets immobiliers. Pour beaucoup d’entre nous, cette matière ressemble à une bibliothèque poussiéreuse, pleine de tonnes de règlements contraignants.

Pour que chacun puisse développer son projet et participer ainsi au développement de la ville à son niveau, un juste équilibre doit être trouvé entre liberté d’entreprise et respect d’autrui. C’est dans cette optique que divers textes législatifs et procédures ont été revus :

q Simplification et harmonisation entre les 19 communes des formulaires de demande permis d’urbanisme,
q Réduction du nombre de cas où un permis d’urbanisme est nécessaire : pour de nombreux travaux de minime importance, les Bruxellois ne devront désormais plus attendre l’avis de l’administration pour améliorer leur logement,
q Si les changements d’affectation (de logement à bureau, de commerce à activité industrielle) restent soumis à permis, les changements d’utilisation sont dorénavant exemptés de permis : les commerçants ne devront plus obtenir de permis pour transformer par exemple une boucherie en magasin traiteur,
q Les nightshops et autres commerces pouvant nuire à l’habitat voisin sont dorénavant strictement réglementés : on ne pourra plus transformer un commerce en snack, nightshop, phoneshop etc sans permis. La transformation d’un logement en nightshop ou tout autre commerce reste évidemment soumis à permis, dans les zones autorisant le commerce, en raison du changement d’affectation. Cette transformation reste évidemment interdite dans les zones exclusivement réservées au logement.
q Instauration d’un permis unique urbanisme-patrimoine, avec une seul et unique procédure de délivrance.

De nombreux dossiers de délivrance de permis d’urbanisme qui traînaient ont été résolus, notamment l’extension du Parlement européen, où un consensus a été trouvé qui apporte à la fois une réponse concrète aux besoins du Parlement et une solution acceptable pour tout un quartier, avec en compensation, la réalisation de logements pour la Commune d’Ixelles et le réaménagement de l’espace public riverain. Le permis pour le Tunnel Schumann-Josaphat, ouvrage essentiel pour le futur réseau RER, premier geste pratique posé en faveur d’un transport en commun essentiel pour éviter à terme la congestion de notre capitale a été délivré. En la matière, de nombreux permis pour les extensions des réseaux de transport public (métro et prolongement de lignes de tram) sont traités.

Les dossiers de chancres industriels qui défigurent notre ville et représentent de vrais enjeux en matière de surface utile : ex-Brasseries Wielemans-Ceuppens, Carcoke ont été repris en mains. Une réflexion globale sur l’attractivité commerciale du Haut de la Ville, en proie à de trop nombreux chancres (Boulevard de Waterloo, Avenue de la Toison d’Or) ou une perte significative de qualité, a suivi.


Chancres industriels et patrimoniaux


Si le logement n’est pas dans nos attributions, un vrai débat, avec des outils pratiques, autour des chancres industriels et patrimoniaux a été relancé. La nouvelle ordonnance prise, relative aux sites d’activité économique désaffectés en est un exemple : c’est tout un panel d’instruments de persuasion et d’accompagnement des propriétaires qui ont été mis en place, pour rendre aux Bruxellois de nombreuses surfaces industrielles vides (anciens ateliers ou entrepôts en intérieur d’îlots, bâtiments industriels de toutes tailles). L’ordonnance précédente, inspirée de la législation wallonne n’avait jamais fait l’objet d’arrêtés d’exécution en raison de son inadéquation avec la réalité « industrielle bruxelloise ». La nouvelle ordonnance élargit ainsi la notion de site d’activité économique désaffecté à d’autres immeubles que les immeubles et terrains industriels. Elle couvre ainsi tous les immeubles à l’exception du logement dont la superficie est supérieure à trois ares et demi. Il s’agit donc aussi bien des sites sur lesquels une activité industrielle était exercée que ceux utilisés pour une activité commerciale, artisanale, d’entreposage, d’administration, de services, de bureau, de soins, d’hospitalisation, d’enseignement ou autres.

En matière de monuments et sites, une « cellule de veille » qui répertorie et étudie les cas d’abandon, de dégradation de bâtiments remarquables de la Région a été mise en place. Elle cherche les solutions adéquates et peut notamment accompagner un propriétaire dans ses démarches administratives, classer son immeuble pour subsidier les travaux, superviser la réhabilitation. Le cas échéant, en cas d’inertie avérée du propriétaire, de mauvaise volonté confirmée, elle peut, mesure extrême, demander l’expropriation du bâtiment. Pour la première fois, cette mesure a été prise à Bruxelles dans un cas emblématique : les ex-Brasseries Wielemans-Ceuppens à Forest qui deviendront bientôt un Centre d’Art Contemporain, grâce à une collaboration privé-public, solution qu’affectionne d’ailleurs particulièrement le Secrétaire d’Etat.


Monuments et Sites


La protection des monuments s’est soldée par une vague de classements jamais connue auparavant, soutenue par un budget fortement réévalué en faveur d’une véritable protection. En effet, à quoi servirait d’allonger une liste de monuments « intouchables » si les propriétaires ne pouvaient en assumer l’entretien ou la restauration faute de soutien des autorités publiques ?

La Région bruxelloise s’est fait fort de donner les moyens à chaque propriétaire de faire vivre son bien classé : possibilité de l’affecter à toute utilisation qui permette son usage quotidien (les grandes maisons de l’époque ne conviennent plus toujours au logement par exemple), subsides revus à la hausse (jusqu’à 80% d’intervention régionale), immunisation du précompte immobilier. La composition de la Commission Royale des Monuments et Sites à également été revue pour une approche moins académique de la restauration, prenant également en compte les impératifs économiques de celle-ci. Les propriétaires ne doivent plus entamer deux procédures de demande de permis : le permis unique patrimoine-urbanisme a été adopté.

Ces mesures permettront de véritablement mettre en valeur notre patrimoine remarquable. Notre pays dispose depuis 1931 d’une loi sur le classement des monuments. Au 1er mars 2004, notre Région comptait 2877 biens protégés dont 1898 sous ce Gouvernement. En une législature à peine, le gouvernement bruxellois aura protégé à Bruxelles deux fois plus de biens qu’entre 1931 et 1999 !

On peut dire que l’ensemble des bâtiments significatifs d’avant 1914 auront été protégés avant la fin de cette législature. De nombreux exemples : plus de 150 bâtiments aux alentours de la Grand’Place, le Palais de Justice, le Palais de Charles-Quint, le Palais d’Egmont, le Petit-Sablon, de nombreux immeubles autour du Sablon, quantité de maisons privées réparties dans la ville (de toutes les époques).

Les sites classés sont de plus en plus nombreux : Kauwberg à Uccle, Kattebroeck à Berchem-Sainte-Agathe etc. Les jardins de l’Abbaye de la Cambre ont été restaurés. De nombreux parcs classés ont été transférés du Fédéral vers la Région pour une gestion unifiée. 5000 arbres remarquables ont été répertoriés depuis le lancement de la campagne ‘Arbres remarquables’ au printemps 2003. Certains viennent de bénéficier d’une mesure de protection. D’autres suivront avant juin 2004.

L’archéologie a retrouvé ses lettres de noblesse : la matière est enfin reconnue dans les textes et les équipes d’archéologues ont été renforcées, au bénéfice d’une meilleure connaissance de notre histoire. Les fouilles font dorénavant l’objet de permis et le retard qu’elle pourrait entraîner sur les chantiers est pris en compte : des indemnités sont prévues.

Les Serres du Stuyvenberg, méconnues du public, seront restaurées et affectées à la formation professionnelle. En effet, les nombreux parcs bruxellois exigent un nombre croissant de jardiniers et horticulteurs. La formation des classes moyennes disposait d’un instrument de formation délocalisé. On pourra ici, dans les années à venir, former nos jeunes, leur offrir un débouché et participer ainsi à l’entretien et l’embellissement de nos sites verts.


Formation professionnelle des classes moyennes


L’objectif poursuivi a été ici, avant tout, de revoir les structures existantes pour les adapter à la réalité bruxelloise. Toute la nécessaire souplesse de ce secteur était annihilée par la lourdeur de la codécision entre Wallonie et Bruxelles au sein de l’IFPME, aujourd’hui scindée.

Les Bruxellois gèrent à présent la formation des classes moyennes en toute autonomie. Le principe essentiel de libre circulation entre les structures wallonnes et bruxelloises a évidemment été maintenu, au bénéfice des jeunes ayant choisi cette filière de formation.

La raison de cette scission est simple : 98% des entreprises bruxelloises sont des PME. Leurs attentes en terme de qualification sont spécifiques. L’enjeu en terme d’emploi est important : il fallait offrir une formation centrée sur les besoins de ces entreprises. Tout bénéfice pour leur dynamisme et l’emploi de nos jeunes. Les ex INFAC et INFOBO ont été regroupées dans ce qui constitue aujourd’hui une vraie alternative à l’enseignement traditionnel : l’EFP qui offre une formation en alternance (apprentissage et cours théoriques).

Un objectif : parfaire une filière de formation déjà performante : à titre d’exemple, chaque année, 95% des apprentis trouvent un emploi dans les 6 mois de l’obtention de leur diplôme. Le taux d’insertion des personnes ayant suivi la formation de chef d’entreprise est également très élevé : 89% de celles-ci sont engagées comme collaborateurs ou parviennent à lancer leur propre entreprise dans ce délai de 6 mois. Ces chiffres sont le résultat d’une remise en cause continue de l’outil.

Soutien des noyaux commerciaux :
Depuis l’an 2000, le Gouvernement soutient financièrement l’illumination des quartiers commerçants. Fin 2003, ce ne sont pas moins de 42 associations de commerçants qui en ont bénéficié. En été, la Région a également contribué au fleurissement de plusieurs quartiers.

La Région a également soutenu le programme de l’Union des Classes Moyennes (UCM) « Les Etincelles de la Qualité », un label accordé aux commerçants qui auront suivi une formation centrée sur la qualité du service. Celle-ci a pour but d’apporter aux détaillants ou de réactualiser chez eux certaines techniques en matière d’accueil, de vente et de fidélisation des clients.


Taxis bruxellois


Cette matière héritée de l’ex « Agglo » fait également partie de nos compétences.

La volonté a été de rendre à ce secteur la place qu’il mérite dans la panoplie des moyens de transports dont disposent les Bruxellois. A l‘heure où la mobilité bruxelloise devient problématique, chaque moyen de transport doit faire l’objet d’une attention particulière.

Objectif prioritaire : améliorer significativement le service aux clients tout en assurant la viabilité économique du secteur. Dorénavant, les voitures ne pourront plus dépasser l’âge de 7 ans, elles devront répondre à des critères stricts en matière d’émissions polluantes, les candidats chauffeurs passeront des tests d’accès à la profession plus stricts, etc… La Gare du Midi a été réaménagée pour créer une zone d’embarquement moderne pour les voyageurs débarquant de l’étranger. De nombreux sites propres de la STIB sont autorisés aux véhicules de taxis.

De leur côté, les exploitants ont été entendus et, en échange de ces améliorations exigées, deux augmentations tarifaires leur ont été accordées, qui mettent Bruxelles à un niveau de prix équivalent aux autres villes belges et toujours inférieur à ceux pratiqués dans d’autres métropoles européennes. La licence de taxi est aujourd’hui considérée comme un fonds de commerce que les exploitants peuvent revendre en cas de cessation d’activité.

Enfin, 50 licences ont été créées en plus des 1250 existantes dans le but exclusif d’élargir la flotte de taxis adaptés au transport des personnes à mobilité réduite. Ajoutées à 20 autres, récupérées par la Région, ce ne sont pas moins de 70 nouvelles licences entièrement gratuites qui viennent d’être attribuées à l’usage exclusif de taxis mixtes. La Région avait déjà subsidié l’adaptation de 11 taxis. De juin 1999 à juin 2004, on sera donc passé de 0 à 81 véhicules adaptés. L’objectif est d’atteindre un total de 100 véhicules mixtes sur les 1300 que compte la Région. Les personnes à mobilité réduite profiteront dorénavant d’une offre consistante, au même tarif et dans les mêmes conditions de confort que les autres usagers des taxis.

Cette action est significative de la volonté de créer, partout où c’est possible, un environnement qui permette à chacun de développer son potentiel au bénéfice de son émancipation personnelle. Le dynamisme global qui en résulte est alors le résultat de l’action volontaire de l’ensemble des citoyens.

 

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