BILAN DE L’ACTION DU GOUVERNEMENT DE
LA REGION DE BRUXELLES-CAPITALE
MARS 2004
Environnement – Propreté publique
– Eau
C’est peu dire que dans le domaine de l’environnement,
l’intégralité de l’accord
de Gouvernement aura été exécuté,
et même au-delà.
Au terme de cette législature, la Région
de Bruxelles-Capitale disposera d’un arsenal législatif
complet et cohérent en matière d’environnement.
Une impulsion continue fut accordée à
la mise en oeuvre du maillage vert. Des réalisations
concrètes comme la promenade longeant la Woluwe
entre la rue Voot et l'étang Malou, celle de
l'ancien chemin de fer - passerelle enjambant l'avenue
de Tervuren ou encore la promenade de la Peupleraie
Nestor Martin, sans oublier les nombreux travaux ponctuels
visant à faciliter les connexions entre espaces
verts, sont autant de nouvelles aires verdurisées
gagnées sur les espaces délaissés
du passé. Mais le maillage vert étant
un projet de grande ampleur, il ne peut s'envisager
que sur le long terme. Plusieurs tronçons du
réseau vert restent encore à réaliser.
De nombreux nouveaux projets verront le jour d’ici
la fin 2004.
Cette nouvelle dynamique a été imprimée
prioritairement aux quartiers défavorisés.
C’est ainsi que non seulement de nombreux parcs
dégradés ont fait l'objet de travaux de
rénovation (Cinquantenaire), Georges Henri (Woluwe-Saint-Lambert),
Fond'Roy (Uccle), Jardin du Mont des Arts (Bruxelles),
Elisabeth (Koekelberg), mais encore de nouveaux parcs
sont nés : Rosée (Anderlecht), Limite
(Saint-Josse), Dailly (Schaerbeek), Bassin Béco
(Bruxelles-Ville)…
Le plan Bruit fut approuvé définitivement.
Une attention particulière fut portée
aux nuisances sonores dues au trafic aérien,
une cellule d'intervention sur la pollution intérieure
fut initiée ainsi que la réalisation du
cadastre du bruit routier, le placement de murs anti-bruit
au Vogelenzang, la Convention environnementale avec
la SNCB, les formations "bruit" données
dans les communes, l’étude de points noirs
E411 Hermann-Debroux, E411 Beaulieu, Chaussée
de Louvain, Chaussée de Haecht, lancement E40,
et le Ring O. Des primes à l’isolation
acoustique au sein du système général
de primes à la rénovation des habitations
privées ont été intégrées.
La propreté est également un des travaux
d’Hercule auquel s’est attaqué de
front le Gouvernement par la signature des contrats
propreté avec toutes les communes. L’amélioration
de la coordination entre les services communaux et régionaux
et l’augmentation de la dotation « propreté
» au profit de celles-ci ont été
l’ambition affichée et concrétisée.
C’est dans cet esprit que l’Ordonnance du
31.03.2002 étendant la mission statutaire de
l’ARP au nettoyage des voiries régionales
vit le jour.
Cette ambition pour une ville différente passait
également par la prévention et répression
des actes de malpropreté. Un des leviers pour
ce faire est la Circulaire aux communes sur la répression
coordonnée entre la Région et les 19 communes
des actes de malpropreté.
Mais l’idéal de ville moderne propre fut
encore dernièrement renforcé par la mise
en œuvre d’un règlement qui rend obligatoire
au 01.01.03 l’utilisation d’un sac blanc
réglementaire et répondant à des
normes strictes de qualité pour le dépôt
des déchets ménagers. Par cette dernière
mesure, la politique de recyclage initiée depuis
plusieurs années a été complétée.
Plusieurs centaines d’emplois dans le domaine
de la propreté publique, tant par un soutien
aux communes qu’au sein de l’Agence Régionale
pour la Propreté ont été créés.
En ce qui concerne l’eau, la finalisation de
la construction de la station d’épuration
du Sud de Bruxelles et surtout l’attribution du
marché de construction et d’exploitation
de la station d’épuration du Nord de Bruxelles,
qui traitera dès 2006 les eaux usées d’1,1
million d’habitants est d’actualité.
A la fin de cette législature, la construction
de la station Nord et du collecteur principal de la
rive Ouest battent leur plein et augurent d’ores
et déjà du respect des délais de
réalisation prévus.
Une approche cohérente du réseau de collecte
via la création d'une intercommunale unique mais
aussi à une restructuration en profondeur du
secteur de l’eau à Bruxelles, avec pour
objectif la création d’une structure unique
ayant pour finalité le maintien d’une emprise
publique sur le secteur ainsi que l’harmonisation
et la maîtrise du prix de l’eau pour tous
les citoyens et une tarification sociale a été
un objectif déterminant. D’autre part,
la fixation de normes d'exploitation dans les piscines,
l’encouragement de la consommation d'eau de distribution,
l’adhésion de la plupart des 19 communes
à l’IbrA, la mise en chantier du bassin
d’orage Flagey, la remise à ciel ouvert
de la Woluwe, l’étude technique pour le
réaménagement du Molenbeek-Pontbeek, l’AGRBC
fixant des normes d'exploitation pour la qualité
de l'eau et de l'air, l’étude de faisabilité
et l’avant-projet du réaménagement
du Molenbeek, l’installation de robinets-fontaines
dans les écoles (opération conjointe entre
l'IBDE et la Région) et de nombreuses actions
de sensibilisation dans les écoles ont été
poursuivies.
La fixation d’un cadre réglementaire en
matière d’assainissement et de gestion
des sols pollués qui tient compte des aspects
socio-économiques permettra à la fois
de prévenir les risques au travers d’une
approche préventive (cadastre des sols pollués)
et de réaffecter des sols pollués en veillant
à éliminer les risques pour la santé
et l’environnement en regard de l’affectation
prévue.
Enfin, en matière de réduction de la
pollution automobile et de celle du chauffage domestique,
le Plan Air met l’accent sur une politique d’utilisation
rationnelle de l’énergie. Dans le cadre
du projet de Plan climat, le gouvernement bruxellois
a opté pour une mesure d'interdiction de la circulation
lors de pics de pollution.
Commerce extérieur
Dans le cadre de la promotion du commerce extérieur,
compétence récemment régionalisée,
une complète restructuration du réseau
des attachés économiques et commerciaux
a été réalisée. Dans le
même temps, une collaboration plus étroite
avec les autres Régions a été initiée
afin de mener des économies, notamment par l’engagement
commun d’attachés commerciaux. L’objectif
est d’assurer la cohérence des efforts
de la Région en matière de commerce extérieur
en liaison avec l’Etat et les deux autres Régions.
Une Convention de collaboration entre l’Awex et
la Direction du Commerce extérieur fut signée
le 22/03/01. Le nombre d’attachés bruxellois
est passé de 25 à 53 tant par l’engagement
de nouveaux attachés que par la fusion de certains
postes. Une démarche similaire est en cours avec
la Flandre. La réorganisation de l’administration
bruxelloise afférente est passée par une
nouvelle structure, une nouvelle direction, une nouvelle
méthode de travail et de communication sans oublier
le renforcement des moyens humains et financiers à
la suite d’un audit et d’un accompagnement
extérieur.
Pour faire de la Région bruxelloise une Région
ouverte sur le monde, il fallait également une
initiative d’envergure concrétisant sous
la forme d’un partenariat étroit entre
trois organismes public et privé– à
savoir : la Direction du commerce extérieur,
l’Union des Entreprises de Bruxelles et la Chambre
de commerce et d’industrie de Bruxelles : la création
de Bruxelles-Export. Enfin, une revue d’information
mensuelle est publiée et envoyée à
4.100 entreprises bruxelloises.
Santé (Cocof)
La programmation territoriale des initiatives sans oublier
l’aspect primordial de l’accueil et de l’écoute
se réalise au fur et à mesure via des
agréments et des extensions de cadres agréés,
l’accent étant porté sur les zones
les plus précarisées de la Région.
La coordination locale ainsi que le travail en réseau
ont été privilégiés dans
la foulée de l’organisation des premières
Assises de l’Ambulatoire bruxellois. Un accent
tout particulier a été porté à
l’accessibilité et la proximité
des services.
En matière de toxicomanies, le projet de «
Charte du bien-être dans les lieux de fêtes
» est une des concrétisations majeures
en matière de prévention et illustre bien
la volonté de dialogue permanent.
Bruxelles, sous cette législature, est enfin
inscrite dans le réseau « Ville-Santé
». Quatre projets issus des habitants sont désormais
en phase de réalisation concrète. Bruxelles
accueille d’ailleurs cette année le colloque
international du réseau francophone des Villes-Santé
de l’OMS.
Une attention particulière a été
apportée au public des enfants et jeunes adolescents,
notamment par le renforcement des dispositifs de santé
mentale adressés à ce public, mais encore
par le soutien croissant aux lieux de rencontres parents-enfants
ainsi qu’aux projets s’adressant aux enfants
malades et hospitalisés.
Les praticiens n’ont pas été oubliés.
C’est ainsi qu’une campagne destinée
à revaloriser le rôle des généralistes
permet à présent à la popultaion
bruxelloise, via différents dépliants
et un site internet, de localiser les médecins
généralistes bruxellois et de mieux identifier
leur rôle de premiers intervenants.
Le budget de la Santé a augmenté de 15
% entre 1999 et 2004.
Socioculturel (Sports-Jeunesse-Culture) Cocof
Dans le domaine de la petite Enfance, une concertation
Communauté française-Commission communautaire
française en matière de politique extra-scolaire
a été mise en place.
Dans le domaine parascolaire culturel, l’opération
« Anim’action et projets d’écoles
» visant à encourager la collaboration
entre les enseignants et les artistes via les pratiques
artistiques et culturelles a vu le jour.
Dans le domaine de la Culture à proprement parler,
une convention de collaboration entre la Communauté
française et la Commission communautaire française
en matière culturelle visant à optimaliser
la gestion des domaines culturels et à renforcer
la complémentarité entre les deux institutions
a été initiée.
En ce qui concerne les arts plastiques, on peut noter,
parmi les nombreuses réalisations, d’une
part l’opération originale « Startistes
» visant à soutenir l’art amateur
en permettant à des créateurs d’exposer
essentiellement dans des infrastructures sportives,
et d’autre part la plate-forme de coordination
des structures et des lieux d’expositions en Région
bruxelloise similaire au Conseil bruxellois des musées.
Dans le domaine des Sports, on peut pointer l’opération
« Libre-parcours du Sport » visant à
inciter les jeunes à s’inscrire dans les
clubs sportifs. De la même manière, la
complémentarité entre les politiques des
Sports et celles de la Santé et la réelle
dimension a contribué à la mise en place
d’une cellule de dépistage de l’obésité
et de la sédentarité des jeunes et d’encouragement
à la pratique sportive.
Enfin, en matière de Jeunesse, une banque de
données commune à l’ensemble des
centres d’information à la jeunesse en
Région bruxelloise (Bruxelles-J) a permis une
meilleure visibilité du secteur. On ne compte
plus la multitude de mesures en faveur de nos jeunes
Bruxellois, porteurs du renouveau et du futur de notre
Région. A cet égard, l’opération
« Coup de fraîcheur » visant à
permettre à des associations œuvrant en
faveur de la jeunesse de réaliser des travaux
élémentaires de sécurité
de mise en conformité de leurs installations
par l’aménagement de locaux, démontre
l’importance de la considération vis-à-vis
des associations de jeunesse en tant qu’interlocuteurs
dans la structuration de notre société.
Tourisme (Cocof)
Pour faire de Bruxelles une Région ouverte sur
le monde, il fallait doter notre Capitale-Région
d’un grand centre de congrès. C’est
chose faite, le Palais des Congrès est enfin
en rénovation. Mais il fallait aussi organiser
un partage rationnel des tâches entre les opérateurs
bruxellois : OPT et TIB, initier une collaboration renforcée
entre l’OPT et le BITC (développer des
formules mixtes associant financièrement le secteur
privé, développer les séjours de
2 à 3 jours, encourager l’immersion linguistique
et touristique via BDLF, promouvoir par exemple les
auberges de jeunesse avec des opérations de type
« 3 nuits pour le prix de 2. », mettre en
place un « passeport touristique », une
sorte de « city card », …), créer
Bruxelles Internationale Tourisme et Congrès
(fusion du TIB et de Brussels Congrès), et encourager
des accords de partenariat entre BI-TC et OPT, BI-TC
et Toerisme Vlaanderen.
Il fallait aussi assurer une présence forte à
l’aéroport. C’est chose faite grâce
au Stand d’accueil ouvert toute l’année
de 6h00 à 21h00 dans le hall des arrivées
de l’aéroport de Bruxelles National.
Le conseil supérieur du Tourisme et ses comités
techniques ont été maintenus et leurs
missions renforcées.
Dans le cadre de la Présidence belge de l’Union
européenne, afin de donner à notre Région
une visibilité digne de nos prétentions
de capitale européenne, des actions populaires
telles que les nocturnes dans les musées bruxellois,
une carte littéraire sur Bruxelles ont été
organisées. De même, tous les habitants
et visiteurs de Bruxelles ont pu s’émerveiller
de la nouvelle signalisation touristique avec l’installation
d’affiches notices dans toutes les communes. Bruxelles
n’a plus rien à envier en la matière
à ses voisines européennes.
L’année passée, Jacques Brel a
été mis à l’honneur avec
une année spéciale Brel 2003.
Cette année devrait permettre également
l’installation du futur centre d’interprétation
de l’Art nouveau, qui fait la renommée
de Bruxelles au-delà de nos frontières.
Politique des personnes handicapées
Alors que certains de nos adversaires présentent
souvent les ministres libéraux comme de froids
gestionnaires insensibles aux moins favorisés
d’entre nous, ces derniers se sont battus pour
que, nonobstant l’étroitesse du budget
de la Cocof, les crédits alloués au secteur
des personnes handicapées soit revus à
la hausse : en 4ans, ils ont augmenté de 40%
pour représenter aujourd’hui plus du tiers
du budget de l’institution.
C’est au prix de cet effort que nous pouvons
aujourd’hui nous targuer d’avoir sauvé
le secteur d’une faillite annoncée.
L’aménagement du territoire
La matière d’aménagement du territoire
est rébarbative aux yeux de nombreux citoyens.
Pourtant c’est elle qui crée les conditions
d’un développement harmonieux de la ville
:
q Qui rêverait d’une ville où seuls
les bureaux seraient présents ?
q Pourrait-on imaginer une ville où aucun commerce
n’existerait dans la proximité immédiate
des logements ?
q L’emploi doit-il être concentré
dans certaines zones au risque de créer des problèmes
de mobilité inextricables ?
q Doit-on d’office prendre sa voiture pour trouver
une crèche, une salle de sport ?
q Les espaces verts ne doivent-ils pas être à
la portée de chaque citoyen qui rêve d’évasion
sans pour autant devoir prévoir de longs déplacements
pour 5 minutes d’air frais ?
L’adoption définitive du Plan Régional
d’Affectation du Sol, le PRAS, a répondu
à ces questions en définissant, parcelle
cadastrale par parcelle cadastrale, l’affectation
de chacune d’entre elle. Quel intérêt
? Essentiel ! En n’autorisant pas n’importe
quel usage de n’importe quelle parcelle du territoire
on agit à long-terme sur :
q Le logement : le grignotage du logement par le bureau
a définitivement cessé,
q L’emploi : la juste proportion d’activités
de production génératrice d’emplois
est favorisée dans certaines zones qui absorbent
mieux leurs besoins spécifiques en matière
de mobilité,
q Le commerce : les commerces au cœur de chaque
quartier sont préservés,
q Les services, la culture : un minimum d’équipements
d’intérêt collectif sont prévus,
au plus près des lieux de vie (crèches,
écoles, salles de sport, théâtres
etc.),
q La qualité de vie : les espaces verts (30%
du territoire) sont verrouillés sur la carte
et ne peuvent être réduits.
Cet équilibre, installé depuis juin 2001
porte ses fruits :
La spéculation immobilière sur certains
terrains, liée à l’espoir de les
voir changer d’affectation a définitivement
cessé,
Cependant, l’activité immobilière
bruxelloise, baromètre du dynamisme et de la
santé d’une ville, n’a pas failli.
L’expansion contenue des diverses fonctions urbaines
a permis d’éviter à la fois une
raréfaction des surfaces disponibles pour chaque
besoin et une stagnation ou une régression du
marché telles que les connaissent actuellement
d’autres villes européennes,
La pression à la hausse sur le prix du logement
est restée contenue, si on la compare à
l’évolution constatée dans les autres
régions du pays ainsi que dans presque toutes
les capitales européennes.
Le PRAS a également prévu de consacrer
du temps à une réflexion approfondie sur
le devenir de certaines zones urbaines à revitaliser
: Tour et Taxis, Quartier Nord, Gare Josaphat etc, inscrites
comme Zones d’Intérêt Régional
au PRAS. Ces ZIR représentent des enjeux importants
dans notre Région aux limites territoriales contenues.
Chaque m² devra permettre une expansion de la ville
qui s’harmonisera avec les quartiers avoisinants.
Leur usage réfléchi garantira une réponse
adéquate aux objectifs de développement
harmonieux de la Région : juste équilibre
entre logement, bureaux, espaces publics, commerces
etc. Des arrêtés définissant les
lignes directrices de leur futur développement
pour plusieurs de ces ZIR ont été pris.
L’Ordonnance Organique de Planification de l’Urbanisme
a été revue de fond en comble, pour plus
de clarté (réduction de 4 à 2 des
niveaux de planification réglementaires), de
sécurité (régularisation sous conditions
des changements d’affectation, permis unique,
uniformisation des procédures de permis) et d’efficacité
(réduction de la durée de l’élaboration
des plans). Elle aboutira à la promulgation du
code bruxellois de l’Aménagement du Territoire,
le COBAT : l’intégralité des textes
législatifs en un seul corpus, au plus grand
bénéfice des acteurs de l’urbanisme
bruxellois.
L’urbanisme
Au côté de l’aménagement du
territoire, l’urbanisme représente le volet
pratique de la réalisation de projets immobiliers.
Pour beaucoup d’entre nous, cette matière
ressemble à une bibliothèque poussiéreuse,
pleine de tonnes de règlements contraignants.
Pour que chacun puisse développer son projet
et participer ainsi au développement de la ville
à son niveau, un juste équilibre doit
être trouvé entre liberté d’entreprise
et respect d’autrui. C’est dans cette optique
que divers textes législatifs et procédures
ont été revus :
q Simplification et harmonisation entre les 19 communes
des formulaires de demande permis d’urbanisme,
q Réduction du nombre de cas où un permis
d’urbanisme est nécessaire : pour de nombreux
travaux de minime importance, les Bruxellois ne devront
désormais plus attendre l’avis de l’administration
pour améliorer leur logement,
q Si les changements d’affectation (de logement
à bureau, de commerce à activité
industrielle) restent soumis à permis, les changements
d’utilisation sont dorénavant exemptés
de permis : les commerçants ne devront plus obtenir
de permis pour transformer par exemple une boucherie
en magasin traiteur,
q Les nightshops et autres commerces pouvant nuire à
l’habitat voisin sont dorénavant strictement
réglementés : on ne pourra plus transformer
un commerce en snack, nightshop, phoneshop etc sans
permis. La transformation d’un logement en nightshop
ou tout autre commerce reste évidemment soumis
à permis, dans les zones autorisant le commerce,
en raison du changement d’affectation. Cette transformation
reste évidemment interdite dans les zones exclusivement
réservées au logement.
q Instauration d’un permis unique urbanisme-patrimoine,
avec une seul et unique procédure de délivrance.
De nombreux dossiers de délivrance de permis
d’urbanisme qui traînaient ont été
résolus, notamment l’extension du Parlement
européen, où un consensus a été
trouvé qui apporte à la fois une réponse
concrète aux besoins du Parlement et une solution
acceptable pour tout un quartier, avec en compensation,
la réalisation de logements pour la Commune d’Ixelles
et le réaménagement de l’espace
public riverain. Le permis pour le Tunnel Schumann-Josaphat,
ouvrage essentiel pour le futur réseau RER, premier
geste pratique posé en faveur d’un transport
en commun essentiel pour éviter à terme
la congestion de notre capitale a été
délivré. En la matière, de nombreux
permis pour les extensions des réseaux de transport
public (métro et prolongement de lignes de tram)
sont traités.
Les dossiers de chancres industriels qui défigurent
notre ville et représentent de vrais enjeux en
matière de surface utile : ex-Brasseries Wielemans-Ceuppens,
Carcoke ont été repris en mains. Une réflexion
globale sur l’attractivité commerciale
du Haut de la Ville, en proie à de trop nombreux
chancres (Boulevard de Waterloo, Avenue de la Toison
d’Or) ou une perte significative de qualité,
a suivi.
Chancres industriels et patrimoniaux
Si le logement n’est pas dans nos attributions,
un vrai débat, avec des outils pratiques, autour
des chancres industriels et patrimoniaux a été
relancé. La nouvelle ordonnance prise, relative
aux sites d’activité économique
désaffectés en est un exemple : c’est
tout un panel d’instruments de persuasion et d’accompagnement
des propriétaires qui ont été mis
en place, pour rendre aux Bruxellois de nombreuses surfaces
industrielles vides (anciens ateliers ou entrepôts
en intérieur d’îlots, bâtiments
industriels de toutes tailles). L’ordonnance précédente,
inspirée de la législation wallonne n’avait
jamais fait l’objet d’arrêtés
d’exécution en raison de son inadéquation
avec la réalité « industrielle bruxelloise
». La nouvelle ordonnance élargit ainsi
la notion de site d’activité économique
désaffecté à d’autres immeubles
que les immeubles et terrains industriels. Elle couvre
ainsi tous les immeubles à l’exception
du logement dont la superficie est supérieure
à trois ares et demi. Il s’agit donc aussi
bien des sites sur lesquels une activité industrielle
était exercée que ceux utilisés
pour une activité commerciale, artisanale, d’entreposage,
d’administration, de services, de bureau, de soins,
d’hospitalisation, d’enseignement ou autres.
En matière de monuments et sites, une «
cellule de veille » qui répertorie et étudie
les cas d’abandon, de dégradation de bâtiments
remarquables de la Région a été
mise en place. Elle cherche les solutions adéquates
et peut notamment accompagner un propriétaire
dans ses démarches administratives, classer son
immeuble pour subsidier les travaux, superviser la réhabilitation.
Le cas échéant, en cas d’inertie
avérée du propriétaire, de mauvaise
volonté confirmée, elle peut, mesure extrême,
demander l’expropriation du bâtiment. Pour
la première fois, cette mesure a été
prise à Bruxelles dans un cas emblématique
: les ex-Brasseries Wielemans-Ceuppens à Forest
qui deviendront bientôt un Centre d’Art
Contemporain, grâce à une collaboration
privé-public, solution qu’affectionne d’ailleurs
particulièrement le Secrétaire d’Etat.
Monuments et Sites
La protection des monuments s’est soldée
par une vague de classements jamais connue auparavant,
soutenue par un budget fortement réévalué
en faveur d’une véritable protection. En
effet, à quoi servirait d’allonger une
liste de monuments « intouchables » si les
propriétaires ne pouvaient en assumer l’entretien
ou la restauration faute de soutien des autorités
publiques ?
La Région bruxelloise s’est fait fort
de donner les moyens à chaque propriétaire
de faire vivre son bien classé : possibilité
de l’affecter à toute utilisation qui permette
son usage quotidien (les grandes maisons de l’époque
ne conviennent plus toujours au logement par exemple),
subsides revus à la hausse (jusqu’à
80% d’intervention régionale), immunisation
du précompte immobilier. La composition de la
Commission Royale des Monuments et Sites à également
été revue pour une approche moins académique
de la restauration, prenant également en compte
les impératifs économiques de celle-ci.
Les propriétaires ne doivent plus entamer deux
procédures de demande de permis : le permis unique
patrimoine-urbanisme a été adopté.
Ces mesures permettront de véritablement mettre
en valeur notre patrimoine remarquable. Notre pays dispose
depuis 1931 d’une loi sur le classement des monuments.
Au 1er mars 2004, notre Région comptait 2877
biens protégés dont 1898 sous ce Gouvernement.
En une législature à peine, le gouvernement
bruxellois aura protégé à Bruxelles
deux fois plus de biens qu’entre 1931 et 1999
!
On peut dire que l’ensemble des bâtiments
significatifs d’avant 1914 auront été
protégés avant la fin de cette législature.
De nombreux exemples : plus de 150 bâtiments aux
alentours de la Grand’Place, le Palais de Justice,
le Palais de Charles-Quint, le Palais d’Egmont,
le Petit-Sablon, de nombreux immeubles autour du Sablon,
quantité de maisons privées réparties
dans la ville (de toutes les époques).
Les sites classés sont de plus en plus nombreux
: Kauwberg à Uccle, Kattebroeck à Berchem-Sainte-Agathe
etc. Les jardins de l’Abbaye de la Cambre ont
été restaurés. De nombreux parcs
classés ont été transférés
du Fédéral vers la Région pour
une gestion unifiée. 5000 arbres remarquables
ont été répertoriés depuis
le lancement de la campagne ‘Arbres remarquables’
au printemps 2003. Certains viennent de bénéficier
d’une mesure de protection. D’autres suivront
avant juin 2004.
L’archéologie a retrouvé ses lettres
de noblesse : la matière est enfin reconnue dans
les textes et les équipes d’archéologues
ont été renforcées, au bénéfice
d’une meilleure connaissance de notre histoire.
Les fouilles font dorénavant l’objet de
permis et le retard qu’elle pourrait entraîner
sur les chantiers est pris en compte : des indemnités
sont prévues.
Les Serres du Stuyvenberg, méconnues du public,
seront restaurées et affectées à
la formation professionnelle. En effet, les nombreux
parcs bruxellois exigent un nombre croissant de jardiniers
et horticulteurs. La formation des classes moyennes
disposait d’un instrument de formation délocalisé.
On pourra ici, dans les années à venir,
former nos jeunes, leur offrir un débouché
et participer ainsi à l’entretien et l’embellissement
de nos sites verts.
Formation professionnelle des classes moyennes
L’objectif poursuivi a été ici,
avant tout, de revoir les structures existantes pour
les adapter à la réalité bruxelloise.
Toute la nécessaire souplesse de ce secteur était
annihilée par la lourdeur de la codécision
entre Wallonie et Bruxelles au sein de l’IFPME,
aujourd’hui scindée.
Les Bruxellois gèrent à présent
la formation des classes moyennes en toute autonomie.
Le principe essentiel de libre circulation entre les
structures wallonnes et bruxelloises a évidemment
été maintenu, au bénéfice
des jeunes ayant choisi cette filière de formation.
La raison de cette scission est simple : 98% des entreprises
bruxelloises sont des PME. Leurs attentes en terme de
qualification sont spécifiques. L’enjeu
en terme d’emploi est important : il fallait offrir
une formation centrée sur les besoins de ces
entreprises. Tout bénéfice pour leur dynamisme
et l’emploi de nos jeunes. Les ex INFAC et INFOBO
ont été regroupées dans ce qui
constitue aujourd’hui une vraie alternative à
l’enseignement traditionnel : l’EFP qui
offre une formation en alternance (apprentissage et
cours théoriques).
Un objectif : parfaire une filière de formation
déjà performante : à titre d’exemple,
chaque année, 95% des apprentis trouvent un emploi
dans les 6 mois de l’obtention de leur diplôme.
Le taux d’insertion des personnes ayant suivi
la formation de chef d’entreprise est également
très élevé : 89% de celles-ci sont
engagées comme collaborateurs ou parviennent
à lancer leur propre entreprise dans ce délai
de 6 mois. Ces chiffres sont le résultat d’une
remise en cause continue de l’outil.
Soutien des noyaux commerciaux :
Depuis l’an 2000, le Gouvernement soutient financièrement
l’illumination des quartiers commerçants.
Fin 2003, ce ne sont pas moins de 42 associations de
commerçants qui en ont bénéficié.
En été, la Région a également
contribué au fleurissement de plusieurs quartiers.
La Région a également soutenu le programme
de l’Union des Classes Moyennes (UCM) «
Les Etincelles de la Qualité », un label
accordé aux commerçants qui auront suivi
une formation centrée sur la qualité du
service. Celle-ci a pour but d’apporter aux détaillants
ou de réactualiser chez eux certaines techniques
en matière d’accueil, de vente et de fidélisation
des clients.
Taxis bruxellois
Cette matière héritée de l’ex
« Agglo » fait également partie de
nos compétences.
La volonté a été de rendre à
ce secteur la place qu’il mérite dans la
panoplie des moyens de transports dont disposent les
Bruxellois. A l‘heure où la mobilité
bruxelloise devient problématique, chaque moyen
de transport doit faire l’objet d’une attention
particulière.
Objectif prioritaire : améliorer significativement
le service aux clients tout en assurant la viabilité
économique du secteur. Dorénavant, les
voitures ne pourront plus dépasser l’âge
de 7 ans, elles devront répondre à des
critères stricts en matière d’émissions
polluantes, les candidats chauffeurs passeront des tests
d’accès à la profession plus stricts,
etc… La Gare du Midi a été réaménagée
pour créer une zone d’embarquement moderne
pour les voyageurs débarquant de l’étranger.
De nombreux sites propres de la STIB sont autorisés
aux véhicules de taxis.
De leur côté, les exploitants ont été
entendus et, en échange de ces améliorations
exigées, deux augmentations tarifaires leur ont
été accordées, qui mettent Bruxelles
à un niveau de prix équivalent aux autres
villes belges et toujours inférieur à
ceux pratiqués dans d’autres métropoles
européennes. La licence de taxi est aujourd’hui
considérée comme un fonds de commerce
que les exploitants peuvent revendre en cas de cessation
d’activité.
Enfin, 50 licences ont été créées
en plus des 1250 existantes dans le but exclusif d’élargir
la flotte de taxis adaptés au transport des personnes
à mobilité réduite. Ajoutées
à 20 autres, récupérées
par la Région, ce ne sont pas moins de 70 nouvelles
licences entièrement gratuites qui viennent d’être
attribuées à l’usage exclusif de
taxis mixtes. La Région avait déjà
subsidié l’adaptation de 11 taxis. De juin
1999 à juin 2004, on sera donc passé de
0 à 81 véhicules adaptés. L’objectif
est d’atteindre un total de 100 véhicules
mixtes sur les 1300 que compte la Région. Les
personnes à mobilité réduite profiteront
dorénavant d’une offre consistante, au
même tarif et dans les mêmes conditions
de confort que les autres usagers des taxis.
Cette action est significative de la volonté
de créer, partout où c’est possible,
un environnement qui permette à chacun de développer
son potentiel au bénéfice de son émancipation
personnelle. Le dynamisme global qui en résulte
est alors le résultat de l’action volontaire
de l’ensemble des citoyens.
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